Des points de services de proximité en transformation – .

SANTÉ. Certains centres de vaccination et de dépistage, mis en place pendant la pandémie, restent visibles dans nos communautés. Ils se transforment progressivement en points de services de proximité (PSL) afin d’offrir davantage d’accompagnement sanitaire à la population.

« Ces centres avaient bien répondu à l’urgence sanitaire de la pandémie. En novembre 2022, le ministère de la Santé cherchait de nouvelles orientations pour ces structures temporaires. L’objectif était de désengorger le système de santé en centralisant certains services, car il manquait d’espace dans les immeubles actuels», explique Sandra Morin, directrice de la vaccination et du dépistage au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière. -Appalaches.

Le CISSS maintient cinq PSL à Saint-Georges, Sainte-Marie, Thetford, Lévis et Montmagny. Un sixième site permanent sera ajouté à Lévis l’hiver prochain. Actuellement, on peut recevoir des vaccins contre la Covid-19, la grippe et le zona, ainsi que subir des tests de dépistage et de détection du Streptococcus A. Ailleurs au Québec, ces centres ont aidé, entre autres. à l’endiguement des épidémies de rougeole et de variole du singe.

« Rien que pour le streptocoque, on parle de 2 500 tests depuis le 23 décembre (date d’implantation du service en Chaudière-Appalaches). L’épidémie a été forte parmi les jeunes familles. Lorsque les gens ne pouvaient accéder à une clinique médicale ou à un pharmacien, ils prenaient rendez-vous gratuitement dans nos PSL», mentionne Cary Paquet, gestionnaire de site du secteur Beauce-Etchemins.

Cancer colorectal

En février dernier, le PSL a commencé à proposer gratuitement des tests liés à la détection du cancer colorectal. Les visiteurs ont accès à un kit de test immunochimique de sang occulte dans les selles (RSOS), au lieu de passer par l’hôpital ou la clinique médicale.

« Les personnes âgées de 50 à 74 ans prennent rendez-vous sur Clic Santé ou appellent le PSL. Nous faisons une évaluation en ligne et ils reçoivent leur ordonnance sans consulter un médecin. La trousse est disponible au CLSC le plus près de chez soi et doit être retournée au même endroit pour analyse en laboratoire», explique Mme Paquet, rappelant que le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes et la troisième chez les femmes au Québec.

Des structures modulables et évolutives

Au moment d’écrire ces lignes, le CISSS lançait un appel d’offres pour maintenir les PSL dans leurs emplacements actuels ou les déplacer vers d’autres immeubles locatifs. Quelles que soient les options choisies, elles conserveront l’aspect modulable avec des aires ouvertes et des murs amovibles.

« Nous voulons réagir rapidement à toute crise, comme une autre pandémie ou une catastrophe naturelle. Ces immeubles devront répondre aux normes (ministère de la Santé) pour les baux de cinq ans », précise Mme Morin.

D’autres services seront mis en place à moyen terme dans les six points, notamment des analyses de sang. « Les PSL représentent une offre complémentaire aux CLSC, aux GMF (Groupes de médecine familiale) et aux hôpitaux en tant que service de proximité. Le personnel est, pour le moment, composé de retraités en bonne santé. Le CISSS recrute continuellement de nouveaux employés », conclut Sandra Morin.

  • Ce garçon passe un test de dépistage du streptocoque A. (Photo L’Éclaireur Progrès – Frédéric Desjardins)


 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Vaccin anti-Covid-19 – Victime de blessures à répétition, un joueur de Laval en « errance médicale » assigne Pfizer en justice