Photos du « Devoir » disponibles sur Internet

Photos du « Devoir » disponibles sur Internet
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Plus de 12 000 photographies de Devoir sont désormais accessibles en ligne au public, via le site Web de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Plusieurs milliers d’images supplémentaires du journal seront disponibles au cours des prochaines années.

Le curieux va de surprise en surprise, au hasard là où son regard le guide. Là, une série d’imitateurs d’Elvis suivie, quelques images plus tard, d’une photographie de l’acteur Julien Poulin posant à la Binerie Mont-Royal. Il s’agit du célèbre danseur russe Noureev. Et là, c’est le designer Hugo Pratt. Nous voici dans une série de photographies mettant en vedette le maire Jean Drapeau. Là, c’est René Lévesque. Et puis ici, l’écrivain et journaliste Gil Courtemanche, l’actrice Juliette Binoche, le chanteur Yves Montand. C’est infini. Oh ! Michael Moore, et là, Pierre Karl Péladeau avec son père. Cela vous fera tourner la tête.

Il faudrait des mois pour parcourir tout cela, pour relativiser tant d’événements passés qui ont laissé jusqu’à nous des traces de toutes sortes, partout dans le monde.

Et puis, à travers ce long défilé de photographies associées à un passé plus ou moins récent, le curieux croise encore des images bien plus anciennes. L’œil cherche à saisir un passé plus difficile à déchiffrer d’emblée. Voici Henri Bourassa, le fougueux orateur derrière le journal, en visite en Acadie. Scènes du début du 20ème sièclee siècle, lors d’activités liées aux déplacements de grandes figures de la Devoir.

Le fonds de Devoir compte un peu plus de 70 000 photos. À ce jour, exactement 11 900 d’entre eux ont été numérisés. Ils sont directement accessibles via le site Internet de BAnQ.

« Ces images ont été numérisées directement par Le devoir au format .jpeg », explique Hélène Fortier, directrice de BAnQ à Montréal. “C’est sûr que le format .jpeg ne met pas en valeur le plan original”, observe M.moi Fortier. Elle précise que toutes les images peuvent toutefois faire l’objet de commandes de numérisation spécifiques, puisque BAnQ possède les négatifs originaux.

« Nous prévoyons, d’ici cinq ans, la numérisation de l’ensemble des photographies de la collection, au format .tiff », précise-t-elle. En fin de compte, les descriptions d’images doivent être directement liées à chaque image. Ce n’est pas le cas pour le moment. Les curieux comme les chercheurs doivent se référer aux dossiers à côté des photographies elles-mêmes pour les identifier correctement. L’exercice n’est pas toujours facile.

Comment s’y retrouver ?

La collection photographique du Devoir conservés à BAnQ nécessite de s’appuyer sur un outil de recherche créé parallèlement aux documents eux-mêmes. Il donne une description détaillée. La première colonne (A) indique le numéro du fichier numérisé. La deuxième colonne (B) indique le nom de la personnalité ou du sujet. La troisième colonne (C) donne le nom du photographe. La quatrième colonne (D) indique la date à laquelle la photographie a été prise ou la date à laquelle la photographie a été publiée dans le journal. Le devoir. Une description plus détaillée de la personnalité ou du sujet est également proposée.

Les sujets de ces photographies concernent l’actualité montréalaise, provinciale, canadienne et internationale. Grèves, manifestations ; des projets majeurs tels que la construction du métro de Montréal, l’Expo 67, les Jeux olympiques, la construction du complexe hydroélectrique de la Baie James ; des événements culturels de toutes sortes, du concours d’imitation d’Elvis à Prince et Paul Piché. Les personnalités photographiées proviennent de tous les domaines du secteur culturel, dont le théâtre, le cinéma, la télévision, le jazz, les musiques populaires et classiques, la littérature sous toutes ses formes, les arts visuels et multidisciplinaires, la sculpture, la danse, la scénographie, la mise en scène.

Parmi les images accessibles figurent également l’actualité économique, l’actualité juridique, les catastrophes, les accidents, les inondations, les incendies et l’actualité, ainsi que de nombreux reportages thématiques. Il y a aussi, dans ces montages de photographies, quantité de photos plus ou moins officielles, de poignées de main, de photos institutionnelles, avec des personnages placés en rangs d’oignons, face à la postérité fragile promise par l’oeil d’un appareil photo.

Une tradition récente

Avant les années 1960, la photographie était peu appréciée dans les pages du journal fondé par Henri Bourassa. En fait, pendant des années, le journal a mis la photographie de côté. Pour quoi ? Tant pour des questions de moyens que de philosophie quant aux informations à privilégier. De sorte que Le devoir, pendant très longtemps, sera principalement composé de longues colonnes de textes créés par des typographes patients et dévoués qui travaillent à l’Imprimerie populaire. Cette imprimerie, propriété du journal, produira également pendant un temps des livres, des dépliants et divers imprimés, par exemple le journal du Bloc populaire canadien. Jusqu’à la mort du quotidien libéral Canadaen 1954, Le devoir est publié l’après-midi, avant de devenir un quotidien du matin.

Avec les années 1960, une révolution de l’image apparaît comme un fait notable dans les pages de Devoir. La vie quotidienne s’appuie désormais sur le travail de professionnels embauchés en freelance, puis sur des photographes attachés exclusivement au Devoir.

Parmi les milliers de photographies déposées dans les archives de BAnQ, des noms de photographes associés à Devoir reviennent régulièrement : Jerry Donati, Jacques Grenier, Martin Chamberland, Jacques Nadeau, Christian Guay, Chantal Keyser, Louise Lemieux, Robert Skinner et Alain Renaud.

«C’est un magnifique fonds d’archives que celui du Devoir. En fait, c’est le plus complet que nous ayons d’un journal québécois», explique le directeur de BAnQ à Montréal. L’ensemble comprend non seulement des photographies, mais aussi des documents qui retracent l’histoire, depuis ses origines en 1908 jusqu’au début des années 2000. Le premier numéro du Devoir a été publié le 10 janvier 1910. « Dans le cas de documents textuels, il faut se rendre aux archives, rue Viger, afin de les consulter. »

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