Méthodologie
Une cohorte rétrospective a été menée dans toute la Suède pour comparer la santé mentale de 121 530 partenaires d’hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate (entre 1998 et 2017) par rapport à 1 093 304 cas témoins dans la population. Au moment du diagnostic, le cancer de la prostate à haut risque était défini par un stade clinique T3 ou T4, un score de Gleason ≥ 8 et/ou un antigène prostatique spécifique ≥ 20 ng/ml.
Les principaux critères de jugement étaient la dépression majeure, les troubles anxieux et le décès par suicide.
Résultats
Les partenaires de patients atteints d’un cancer de la prostate à haut risque représentaient 41 % des sujets de la cohorte.
Comparé aux sujets témoins, le risque de dépression majeure était 34 % plus élevé chez les partenaires de patients atteints d’un cancer de la prostate à haut risque. Les troubles anxieux ont augmenté de 25 %. Le risque de chaque trouble est resté plus élevé chez les partenaires pendant plus de 10 ans.
Le risque de décès par suicide était 2,38 fois plus élevé chez les partenaires de patients atteints d’un cancer de la prostate à haut risque présentant le pire pronostic (c’est-à-dire les patients présentant des métastases à distance) que dans le groupe témoin. Cependant, ce risque n’était pas plus élevé chez les partenaires de patients atteints d’un cancer moins avancé.
Limites
La conception observationnelle et rétrospective de l’étude.
Financement
L’étude a été financée par les National Institutes of Health des États-Unis et le Conseil suédois de la recherche.