Si le nombre de films français produits a augmenté en 2023, revenant à son niveau d’avant la crise sanitaire, la part des réalisatrices a enregistré une légère baisse selon le rapport du CNC.
Le nombre de films français produits a recommencé à augmenter en 2023, retrouvant ses niveaux d’avant la crise sanitaire, mais la part des réalisatrices a enregistré une légère baisse, selon le rapport publié lundi par le Centre national du cinéma (CNC).
Au total, le nombre de films a augmenté de 3,8% avec 298 films agréés sur l’année par le CNC, selon son rapport annuel de production. Après un ralentissement dû au Covid-19 en 2020, puis un rattrapage l’année suivante, la production cinématographique retrouve les niveaux atteints avant la crise sanitaire.
La part des réalisatrices reste très minoritaire et a même diminué sur un an : les cinéastes produits sont 71,7% d’hommes et 28,3% de femmes en 2023 contre respectivement 69,2% et 30,7% en 2022, un niveau record.
Des investissements en hausse
Malgré tout, la parité progresse sur le long terme et la part des réalisatrices de longs métrages « reste dans la fourchette haute des dix dernières années », selon ce rapport. Elles n’étaient que 17,5% de réalisatrices il y a vingt ans et 20,8% il y a dix ans.
Côté financier, les investissements sont en forte hausse, pour un budget moyen de 4,78 millions d’euros.
Les trois plus grands films français de l’année ont tous été réalisés par des hommes : Le Comte de Monte-Cristode Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, avec Pierre Niney dans le rôle du héros d’Alexandre Dumas (budget 42,9 millions d’euros), un biopic en deux parties sur Charles de Gaulle, d’Antonin Baudry (plus de 37 millions d’euros par volet), et Amour ouf de Gilles Lellouche, avec le duo Adèle Exarchopoulos et François Civil (35,7 millions d’euros).
