” Attraper ? Je l’ai découvert à la télévision quand j’avais 12 ans. Puis je l’ai essayé dans une salle de sport près de chez moi quand j’avais 17 ans et je n’ai jamais arrêté depuis. Ce que j’aime avant tout, c’est donner des émotions au public”, explique Benoit Cazaux, président de l’association de lutte basée à Pessac, Fighters Revenge Pro Wrestling (FRPW). Créée en 2011, elle compte aujourd’hui plus de 50 membres. Un enregistrement. « Il y a deux ou trois ans, nous étions une vingtaine. Nous avons doublé le nombre de nos adhérents car il y a à nouveau un engouement mondial pour la lutte et cela touche la France », constate ce père au foyer de 32 ans.
Un engouement mondial
Face à cette nouvelle énergie, les lutteurs ont souhaité organiser le plus grand show de leur histoire, le 30 mars à la salle Bellegrave de Pessac. Ils l’ont appelé “Unité 5”. « Nous organisons des combats tout au long de l’année, principalement à la salle des sports du Cosec à Saige. A cette occasion, nous attirons entre 250 et 300 spectateurs en moyenne. Mais pour ce grand spectacle, nous pourrons utiliser une salle plus grande. Nous espérons accueillir plus de 650 personnes», poursuit le président.
“Je mesure 1,95 m et je pèse 100 kilos, mais je suis du côté des gentils”
Si les têtes d’affiche n’ont pas encore été annoncées, le club compte dans ses rangs un lutteur qui a eu le privilège de s’entraîner plusieurs mois aux Etats-Unis avec Tom Prichard, connu notamment pour être le coach de The Rock. « Ce fut une expérience incroyable, j’ai appris beaucoup de choses, mais surtout le fait de devoir cultiver notre côté français, dans un milieu dominé par les Américains. Depuis mon retour, je suis entraîneur ici et j’essaie de transmettre toutes les techniques que j’ai apprises», raconte Andrew Geoffre, qui a choisi André Levissieux comme nom de scène. «Je voulais que les gens comprennent dès l’annonce de mon nom que je suis français. Je suis amateur mais mon rêve est clairement de devenir pro un jour. »
Comme ses amis, André dit aimer raconter une histoire et créer un lien avec le public. « Le but de la lutte est de susciter l’émotion chez les gens. Dans chaque représentation, il y a d’un côté le méchant (appelé Heel) et de l’autre le gentil (surnommé Face). Et le public choisit son camp. »
Scénario
Chaque semaine, les lutteurs se réunissent les lundis, mercredis et samedis. Marc Barbedienne, plus connu sur le ring sous le nom de Marc Atlas, se fait remarquer lors de l’échauffement. C’est le plus grand combattant de la soirée. “Je mesure 1,95 m et je pèse 100 kilos, mais je suis du côté des gentils”, plaisante-t-il. Ici, tout le monde se côtoie, des plus confirmés aux débutants.
“Il faut voir la lutte comme une discipline très complète, avec une performance sportive et un scénario”, résume Étienne. Heydecker, secrétaire du bureau de l’association et lutteur depuis trois ans. Et d’adresser un message aux futurs spectateurs : « Le spectacle du 30 mars est pour nous un événement historique et il sera familial et inclusif. Chacun est invité à se laisser emporter par nos histoires et à partager des émotions. »
Samedi 30 mars à 19h30, salle Bellegrave. Plein tarif 10 euros, moins de 10 ans 5 euros. Réservations sur frpwcatch.com.