Par Julien Van Caeyseele
Publié le
23 mars 24 à 14h00
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“Quand est-ce que ça va s’arrêter ?” » Cette phrase, Felipe Pires, le manager du Café de la Paix, à Bourron Marlotte (Seine-et-Marne), le répète en boucle. Si son établissement faisait son entrée dans le prestigieux guide gastronomique Gault et Millau l’année dernière, le restaurateur avait encore un point de colère : inflation.
La colère d’un restaurateur face à l’inflation
« Tout le monde le remarque lorsqu’il fait ses courses, mais pour le monde de la restauration, c’est un double coup dur », s’agace-t-il. Entre le gaz et l’électricité, ma facture énergétique a triplé, pour les matières premières, c’est une augmentation de 20 à 30% selon les produits… Avec le coût de la vie, les clients viennent moins, alors il faut que le gouvernement fasse plus pour limiter l’inflation, sinon on vont au désastre avec fermetures de restaurants en série ! »
Même si la période actuelle n’est pas la plus favorable pour attirer la clientèle, il constate tout de même une baisse de fréquentation de 30 % par rapport à la même période de l’an dernier, en basse saison. Alors pour essayer d’attirer du monde dans son établissement, il souhaite continuer sur le même segment : de la qualité et des produits français et locaux quand cela est possible.
« Ici, on fait absolument tout, à part le pain qui vient de la boulangerie d’en face ! insiste Felipe Pires. Avec le chef Nicolas Guillebeaux, nous retravaillons une nouvelle carte qui fait toujours la part belle aux circuits courts. » Malgré l’augmentation des coûts, le gérant refuse d’impacter la facture, de peur de faire fuir les clients.
Le restaurant propose notamment un menu déjeuner du marché à 30 € qui a retenu l’attention du guide gastronomique, qui a vanté une carte avec « toujours de bonnes idées ». » Pour Felipe Pires, la solution peut venir des consommateurs eux-mêmes.
Fruits et légumes de saison…
«Je veux plaider pour un retour à la qualité et aux commerces de proximité», explique-t-il. Vous trouverez de tout dans un rayon de 20 km ! Mais il faut aussi réapprendre à manger des fruits et légumes de saison ! » Si les clients ont changé leurs habitudes, notamment en semaine, il espère que le retour du beau temps inversera la tendance.
« Je mise beaucoup sur la terrasse avec 70 places assises et 30 places pour prendre un verre », décrit-il. Les Jeux Olympiques de Paris pourraient aussi avoir un impact positif sur la région avec les délégations à Fontainebleau et la notoriété du village qui, je l’espère, attirera du monde. »
Café de La Paix : ouvert du mercredi au dimanche midi.
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