Du 5 au 8 février, le Fab Lab de La Casemate a organisé l’Atelier « Makers » pour les étudiants du Master Transmedia de Sciences Po Grenoble. L’Atelier a abordé les notions de fabrication et de médias numériques sur le thème du « Papier en volume ». Durant cette semaine, les élèves ont conçu et réalisé en groupe un objet ou un appareil « nom de l’appareil ». Découvrez ci-dessous la présentation d’un de ces objets.
Jour 1 :
Notre groupe est composé d’Aglaé, Augustin et Carla, tous 3 étudiants en première année du master Transmedia à Sciences Po Grenoble.
Nous avons donc rapidement convenu que notre projet serait une lampe, mais pas n’importe laquelle. Une lampe en forme de champignon ! Cette idée nous permet de jouer avec la souplesse du papier pour la forme, avec les couleurs et avec les outils à notre disposition pour réaliser des découpes précises comme pour les taches ou les stries.
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Même si l’idée de la lampe champignon était née, nous avons imaginé d’autres designs de lampes. Equipés de crayons et de papier, nous dessinons plusieurs prototypes d’abat-jour conceptuels. Un abat-jour coulissant en forme de cocon qui dévoile un papillon à l’intérieur ! Ou encore, une lumière éphémère, un micro feu qui ferait de notre création une performance plutôt qu’un objet. Enfin, on revient à notre première idée : le champignon !
Jour 2:
Prototypage :
Comment construire un champignon avec du papier ? Nous examinons les patrons de couture pour comprendre comment construire le dôme arrondi du chapeau de champignon. Mais le papier ne se comporte pas vraiment comme le tissu. Au fur et à mesure que nous prototypons cette option, nous nous rendons compte qu’elle ne fonctionne pas vraiment. En nous souvenant d’une vidéo que notre professeur nous avait montrée, nous nous sommes dit qu’en mouillant le papier, nous pourrions lui donner la forme que nous souhaitions. Commençons par tester : mouillez des morceaux de papier et moulez-les sur des verres ou des bols pour qu’ils prennent leur forme. Cette technique semble fonctionner. Malheureusement, ce papier ne laissera pas passer la lumière. Nous décidons donc d’utiliser la technique du papier mouillé pour entourer le pied de notre lampe. Cela lui donnera une apparence unique et curieuse.
Histoire :
C’est aussi ce jour-là qu’est née l’idée d’un champignon radioactif. En effet, en effectuant des recherches on découvre qu’après la catastrophe de Tchernobyl, une forme de champignon s’est développée sur des terres extrêmement radioactives et qu’elle était la seule espèce vivante capable de se développer dans ce milieu.
Voici notre idée d’histoire :
Grenoble, année 2186. Une guerre nucléaire a ravagé 90 % de la planète. Ici comme ailleurs, toutes les formes de vie ont disparu… Toutes ? Pas vraiment. Sur les décombres d’une ville en ruines, un champignon a poussé. Il semble venir d’ailleurs, mais est très intrinsèque à la ville de Grenoble. Présentant une extraordinaire résistance aux radiations et à des mutations génétiques surréalistes, il a suscité l’intérêt des derniers scientifiques, qui, réfugiés dans le bunker de la Casemate, ont décidé de le reproduire pour comprendre son mode de fonctionnement.
Jour 3 :
Suite au prototypage, nous découpons dans du carton ce qui constituera le socle, c’est à dire le socle de notre lampe champignon. Un système de croix assez simple supportera le poids de l’ampoule.
Ensuite, nous réfléchissons sous le champignon. Le culot doit pouvoir passer le câble de l’ampoule mais doit également être esthétique. Un cercle avec une découpe de mandala pourrait supporter le poids de l’ampoule et du dôme et pourrait également projeter la forme du mandala. Nous allons à l’ordinateur pour dessiner les pièces en bois sur Illustrator. Grâce à la découpe laser, les planches sont assemblées très rapidement.
Il faut alors réussir à projeter la lumière de manière esthétique et colorée. Nous faisons des tests sur du papier classique mais celui-ci ne laisse pas passer suffisamment de lumière produite par l’ampoule LED. On passe donc au papier sulfurisé. Malheureusement, la peinture adhère très mal à ce nouveau matériau. Finalement nous avons quand même réussi à le peindre pour que la lumière projetée soit bleue.
Jour 4 :
En ce dernier jour de fabrication, notre objectif est de rendre notre lampe champignon plus unique et cohérente dans l’histoire de ce monde post-apocalyptique. Un monde post-apocalyptique où la seule forme de plante encore capable de pousser est ce champignon radioactif.
On ajoute donc des petites boules de papier représentant des pustules à la base du champignon. Pour cela, rien de plus simple, on froisse une trentaine de boules de papier et on les peint à l’aide de peinture en bombe dans différentes nuances de bleu.
Et voilà, notre lampe est prête !
Grâce à ce projet nous avons pu découvrir et avoir accès à des outils dont nous ignorions même l’existence ! Nous sommes très reconnaissants d’avoir pu participer à ce projet et d’avoir pu réaliser un objet issu de notre imagination malgré les contraintes techniques auxquelles nous avons été confrontés ! Merci à Casemat et M. Bobichon !
