Profitant de l’occasion que lui offre la séance de questions au Gouvernement ce mercredi, le sénateur Thani Mohamed Soilihi a interrogé Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, pas vraiment sur le plan de riposte mis en place en février qui organise un renforcement de contrôles sanitaires aux frontières et d’une équipe d’enquête et de désinfection, mais plutôt sur des mesures contre « l’immigration clandestine massive de l’archipel » des Comores vers Mayotte.
Difficile pour le ministre chargé de la Santé de répondre à cette question régalienne, mais qui a un impact considérable sur son secteur. Frédéric Valletoux a donc répondu au plan de riposte et à la cellule choléra, outre la « communication sur les actions de prévention à destination de la population », et la présence de la réserve sanitaire.
Pas de quoi interrompre le sénateur mahorais dans sa volonté d’utiliser cette importation d’une bactérie très contagieuse pour enfoncer le clou et dénoncer une menace autant politique que démographique et sanitaire : « Tout cela est la conséquence de l’incapacité à contrôler les flux migratoires en des Comores dont le président ne respecte pas ses engagements. Azali utilise les méthodes migratoires poutiniennes, il n’est pas surprenant que le président russe promette de déstabiliser la France à Mayotte, et qu’Azali le félicite pour sa brillante réélection. » Une intervention qui n’a pu que laisser des traces dans l’esprit des sénateurs présents, « il est temps pour notre pays de tirer les leçons qui s’imposent », a-t-il conclu.
AP-L.
