Détails de la composition des protections hygiéniques obligatoires au 1er avril

Chaque femme utilise entre 6 000 et 13 000 produits hygiéniques au cours de sa vie. “Les informations sur la composition et les bonnes pratiques d’utilisation” sont essentielles pour “prévenir les risques de syndrome de choc toxique” explique la répression des fraudes qui imposera aux fabricants de tampons, serviettes, cups ou culottes menstruelles à partir du 1er avril de détailler leur composition.

Laury Gaube est la directrice de la communication de Rules Elementary, une association qui lutte contre la précarité mensuelle et le tabou des règles.

Vibration: Pourquoi pensez-vous que cette transparence est importante, indispensable ?

Laury Gaube : Il est indispensable d’avoir accès à la composition des protections périodiques car il faut savoir qu’il y a 15 millions de femmes en France qui ont leurs règles chaque mois et qui utilisent ces produits. C’est incroyable de penser que jusqu’à aujourd’hui il y avait un désintérêt total pour le sujet de la santé, la composition de ces protections et qu’une femme regardait son colis sans savoir du tout de quoi composaient ces protections alors qu’elle les utilisait quotidiennement au contact. avec une zone très intime ou même à l’intérieur de son corps.

Vibration : jusqu’à présent, rien ne permettait de savoir ce que contiennent ces produits ?

Laury Gaube : C’est assez vague aujourd’hui, certaines marques indiquent une liste de composants mais on ne sait pas si c’est une composition exacte. Il y a d’autres marques qui parleront de billes super absorbantes, de couches de micro nids d’abeilles, des mots assez barbares et très difficiles à interpréter du point de vue du consommateur.

Vibration : d’autant plus que certains produits nocifs sont présents dans ces produits…

Laury Gaube : 60 millions de consommateurs ont réalisé une étude sur 24 protections hygiéniques. Au total, 70 % des échantillons testés contenaient un ou plusieurs contaminants connus ou suspectés d’être cancérigènes, mutagènes, tous perturbateurs endocriniens. Le magazine souligne également que la présence d’étiquettes environnementales n’empêche en rien la présence de contaminants.

Vibration : quelles informations trouverons-nous sur les produits du 1euh avril ?

Laury Gaube : Il s’agit d’avoir une composition quasi transparente avec des indications notamment sur les risques d’utilisation, la liste des composants plus détaillée qu’elle ne l’est aujourd’hui même si on a encore pas mal de limites. Par exemple, les substances ajoutées intentionnellement par les fabricants, tout ce qui est lié à la transformation des matières premières, seront exclus, même si l’on sait que le coton est ultra-transformé.

Par ailleurs, nous aurions également souhaité une interdiction de l’utilisation de substances parfumantes. C’est ce qui va très souvent provoquer des infections et des allergies. De plus, nous souhaitons une restriction et à terme une interdiction des substances potentiellement toxiques présentes dans les produits périodiques.

Il y a encore pas mal de choses à faire. Le décret est limité car il lui manque également la composition des culottes mensuelles, ces protections un peu plus saines pour le corps. Il serait également intéressant d’avoir accès à la composition des pantalons mensuels qui sont largement utilisés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV David Castello-Lopes remet en question l’authenticité des choses dans son premier spectacle
NEXT Selon les médecins, cette boisson entièrement naturelle permettrait d’améliorer la digestion et de lutter contre les troubles intestinaux.