Par
Tomy Rigouleau
Publié le
4 octobre 2024 à 19h06
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A l’âge de 21 ans, Mateo Bardou a fait du golf son métier. Loin des clichés qui règnent autour de ce sport considéré comme élitistee, le jeune homme qui évolue à Casteljaloux, parle de son parcours et du difficultés quotidiennes pour réaliser son rêve de devenir professionnel. Un objectif atteint depuis février 2024, au prix de de nombreux sacrifices.
Une adolescence sacrifiée
Doté d’une certaine maturité, Matéo décide de se consacrer au golf à l’âge de 8 ans. » C’était une vocation, je savais que je voulais en faire mon métier », confie-t-il après s’être familiarisé avec les clubs de golf étant enfant, son père Pascal étant alors directeur du golf.
Loin de se contenter de paroles, il débute les tournois amateurs à l’âge de 12 ans avec le soutien de ses parents. Matéo a même arrêté l’école quelques années plus tard pour s’y consacrer entièrement.
Je n’avais ni amis ni petite amie. C’était très dur mentalement.
« On n’imagine pas les sacrifices que cela demande, y compris pour ma famille », analyse-t-il avec lucidité. Mais Matéo l’assure, il ne regrette rien. « Si on veut réaliser son rêve, il faut s’en donner les moyens. »
Golfeur professionnel : une dure réalité
Matéo prend son décoller à 18 heures près de Seignosse, loin de ses parents pour se construire lui aussi. ” Il y a des périodes de doute, on se met la pression pour vouloir prouver quelque chose. J’avais besoin de sortir de tout ça. » Une décision qui va aider le jeune homme à mûrir. « J’ai commencé à travailler en gardant l’objectif de devenir professionnel. »
De retour à Casteljaloux, Matéo gagne sa place sur le Tour des Alpes, un fait le tour pouréquivalent à la 3ème division. Depuis février, il enchaîne les compétitions, avec la réalité qui est la sienne. « On ne gagne pas sa vie à ce niveau. J’ai emprunté à la banque et je travaille tous les jours pour pouvoir rembourser les tournois”, explique-t-il, conscient des risques qu’il prend.
Beaucoup de gens pensent que nous sommes aisés. Mais à ce niveau là, tout le monde a faim car c’est très compliqué financièrement
Malgré les incertitudes, Matéo a construit une mentalité d’acier. Il a récemment brillé àTournoi de Longwy se qualifiant et terminant à la 19ème place. ” Enfin ! » clame celui qui est assuré de faire une saison complète l’année prochaine sur l’Alps Tour et qui ambitionne désormais de passer autournée de défile deuxième circuit professionnel.
Recherche de sponsors
« Mon objectif est de faire autant de tournois que possible et de bien performer. » Mais voilà, une saison comme celle-là, ça coûte cher,entre 10 000 € et 15 000 €pour couvrir les frais d’inscription au tournoi et les déplacements. “J’ai du mal à trouver du soutien parce que je sais que ça peut marcher», raconte Mateo, qui affiche ses ambitions tout en gardant la tête sur les épaules. « J’y vais étape par étape avec l’envie de jouer un jour au plus haut niveau. »
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