Quand avez-vous su que vous vouliez faire carrière dans la comédie ?
“La première fois que je suis monté sur scène, c’était quand j’avais 16 ans. Et c’était grâce à mon professeur de français. Elle a vu que j’étais turbulent en classe, que je n’arrêtais pas de faire des blagues. Au bout d’une heure, elle m’a convoqué et m’a dit : «Je vois que tu aimes faire rire les gens alors je t’ai inscrit pour une scène ouverte ». Elle est montée dans sa voiture et m’y a emmené. Je ne savais pas ce que c’était. Nous avons tous deux écrit un sketch dans la voiture et je l’ai présenté au public le soir même. C’était mauvais, personne ne riait, mais je me suis dit : «C’est ce que je veux faire.. Ce professeur m’a fait découvrir quelque chose. Elle a cru en moi. Pour moi, c’est ça un vrai professeur. Il faut parfois comprendre que certaines personnes ne sont pas faites pour l’école mais pour autre chose.“
Comment décrivez-vous votre humour ?
“C’est de l’humour d’observation. Un peu comme Jamel Debbouze et Gad Elmaleh, que j’adore aussi. J’essaie de rassembler les gens et de les faire rire avec des choses qui me font rire.“
Que représente le « Marrakech du rire » dans votre carrière ?
“Cela a changé ma vie. Ce fut une vitrine, un tremplin extraordinaire. Il y a vraiment un avant et un après Marrakech du rire pour moi. Le lendemain de la diffusion, ma vie était différente.“
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Votre sketch le plus connu est celui sur le lycée catholique. Est-ce basé sur votre propre histoire ?
“Bien sûr ! L’histoire est un peu exagérée mais la base est vraie. Mon père m’a inscrit dans un lycée catholique parce qu’il voulait que je suive une éducation stricte. Je ne comprenais pas le concept du confessionnal, de ce cabinet où l’on pouvait se confesser.“
Vous parlez beaucoup de religion dans votre émission, un sujet épineux, notamment dans l’humour. Et pourtant, avec vous, ça se passe bien !
“Oui parce que je le fais sans manque de respect. Nous pouvons rire de beaucoup de choses à condition de ne pas offenser ou blesser. Mon spectacle est fait pour rassembler les gens. A travers mon sketch de lycée catholique, j’essaie de faire passer un message de vivre ensemble. Je suis Rebeu et pourtant j’ai eu la meilleure scolarité de ma vie dans une école catholique. Si j’ai des enfants un jour, j’aimerais les envoyer dans un lycée catholique car j’y ai appris de grandes valeurs. Ce que je veux raconter à travers cette émission, c’est que nous pouvons tous être différents à cause de nos religions, de nos ethnies, de nos croyances. Mais en réalité, nous sommes pareils.
Pourquoi avoir intitulé votre émission « Vrai » ?
“En hommage à ma mère qui, avant mon départ à Paris, m’a dit : « Sois toujours toi-même. Soyez toujours vrai. C’était pour montrer que je l’écoutais. Sur scène, je suis authentique, je ne joue pas de rôle.“
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Un film inspiré de son célèbre sketch
Après avoir participé à Vendredi, tout est permis avec Arthur sur TF1 et la tournée, Ilyes Djadel a encore plusieurs cases à cocher dans sa liste de rêves à réaliser. L’année prochaine, l’humoriste se fera un nom au cinéma. Il adapte actuellement au grand écran son sketch de lycée catholique. Titré Du tess à la messele film reviendra sur son expérience personnelle et sera composé d’un «gros casting», nous informe l’artiste qui jouera son propre rôle.
Par ailleurs, Ilyes Djadel a également écrit une comédie d’action et décroché le rôle principal d’un film qui sortira prochainement sur nos écrans.
Spectacle « Vrai » d’Ilyes Djadel : 8/10 au Théâtre de Mons, 9/10 au Forum de Liège et 3/12 au Cirque Royal de Bruxelles. Informations et réservations sur www.ticketmaster.be.