A partir du 1er janvier, la Bulgarie et la Roumanie intégreront pleinement l’espace Shengen, après une entrée partielle fin mars dernier. Une nouveauté qui rebat certaines cartes pour les participants et leur nouvelle communauté.
Il a fallu dix mois pour que les frontières Schengen tombent complètement pour la Bulgarie et la Roumanie. Les frontières maritimes et aériennes de l’espace du même nom sont tombées le 31 mars, après 12 ans de négociations. Les frontières terrestres doivent disparaître ce mercredi 1er janvier entre les deux pays et les signataires des accords de Schengen.
Dans le détail, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le 12 décembre l’accès complet à l’espace Schengen pour la Bulgarie et la Roumanie, deux Etats déjà membres des Vingt-sept depuis 2007.
Ce que cette décision va changer
Concrètement, à partir du 1er janvier 2025, les citoyens bulgares et roumains pourront franchir sans contrôle, et par voie terrestre, les frontières avec la Hongrie ou la Grèce voisines, rappelle le site gouvernemental Vie Publique. Il en va de même pour les citoyens des pays signataires des accords. Selon l’AFP, plus de 400 millions de personnes peuvent désormais en principe voyager sans être soumises à des contrôles.
Selon un communiqué de presse de la Commission européenne, ce changement historique devrait « stimuler les voyages, le commerce et le tourisme et renforcer le marché intérieur ». Pour la présidente de la Commission européenne, Ursula Van der Leyen, « il s’agit d’une avancée majeure pour ces deux pays et pour l’espace Schengen » qui permettra à la communauté Schengen de devenir encore plus forte, dans l’intérêt de tous les citoyens de l’Union. .»
Cette adhésion à part entière de la Roumanie et de la Bulgarie a été rendue possible par la levée du veto de l’Autriche en mars 2024. Le pays alpin a déploré un afflux de demandeurs d’asile qui s’aggraverait en cas d’élargissement territorial de Schengen, mais il estime que les mesures mises en place Les événements intervenus ces derniers mois ont permis « une réduction massive des passages ».
Une « décision historique »
C’est la fin d’une longue attente pour les deux anciens pays communistes, parmi les plus pauvres de l’UE. Ils répondent aux critères techniques depuis 2011 mais “à chaque fois, les Etats membres ont soulevé des objections”, rappelle l’analyste Valentin Naumescu relayé par l’AFP.
Des deux côtés, les dirigeants ont salué « une décision historique », soulignant qu’il s’agissait d’un « objectif clé » « depuis leur entrée dans l’UE » en 2007. Créé en 1985, l’espace Schengen comprend désormais 25 des 27 pays membres de l’UE. comme leurs voisins associés la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.