Le repas de Noël est à peine terminé que France 3 vous propose déjà d’en faire le plein en diffusant, jeudi 26 décembre 2024 à 21h05, Aile ou cuisse. Le classique de Claude Zidi, sorti en 1976, juste après Les Bidasses partent en guerre et La course à l’échaloteréunit deux stars de l’humour de l’époque : Louis de Funès et Coluche. Les deux hommes incarnent Charles Duchemin et son fils Gérard. Le premier, directeur d’un guide gastronomique, embarque le second dans une guerre contre l’alimentation industrielle et pour la préservation de la gastronomie traditionnelle française ! Un scénario qui met l’eau à la bouche des téléspectateurs, mais apparemment aussi des acteurs sur le plateau…
“Je n’étais plus Louis de Funès, plus rien. : les confidences de l’acteur sur ses deux crises cardiaques
Le 31 octobre 1976, Louis de Funès est invité à parler de son nouveau film à Michel Drucker. L’acteur, décédé quelques années plus tard, en 1983, venait de se remettre de deux crises cardiaques. «Je me revois dans l’ambulance. Une seconde auparavant, j’étais un homme tendu à propos des revenus, des entrées, des contrats. Je ne connaissais que des gens qui avaient de l’argent et qui ne pensaient qu’à l’argent. […] Et voilà que je tournais la page, d’un coup, définitivement. Je n’étais plus Louis de Funès, rien. Je savais clairement que je ne me mettrais plus jamais en colère, surtout pour gagner ma vie.a confié l’acteur à L’Express la même année. D’ailleurs, les médecins lui avaient dit : « Vous devez être arrêté à vie ». «J’étais ravi. J’ai ressenti de légers tremblements de joie. Ah ! Je vais aller voir mes carottes et mes salades ! Ah ! les petits oiseaux, la pêche ! Le soir, j’avais quand même un coup de blues. Et puis, c’est tout. Puisque c’était fini, c’était fini.. Eh bien non. Entre 1975 et 1982, Louis de Funès apparaît dans cinq autres films. Le premier après sa convalescence étant ce projet gargantuesque avec Claude Zidi. Projet sur le tournage duquel il a dû se restreindre.
Coluche, très gourmand sur le tournage de Aile ou cuisse
L’une des forces de ce film, outre sa critique acerbe de la malbouffe, ce sont les plats qui défilent à l’écran. « C’étaient de vrais plats qui étaient réalisés par un grand traiteur, des plats succulents. Il y avait un énorme steak Rossini »se souvient Louis de Funès sur le tournage de Michel Drucker. Il ne s’est cependant pas laissé tenter. « Le vin est un ennemi, l’alcool est un ennemi, le tabac… Cela fait maintenant 20 ans que je ne fume plus. Cela ne me tente plus. J’ai quand même passé deux mois et demi à l’hôpital Necker. J’allais bien. J’avais déjà perdu l’habitude de boire du café ou du vin, alors j’ai tenu bon.il explique. L’acteur affirme suivre un régime et n’avoir rompu aucun régime pendant le tournage. Et pour cause : « Je mange les choux rouges de mon jardin, c’est moi qui les fabrique. Cultivé biologiquement! Des pommes de terre, des steaks, des grillades. Ma femme me prépare de délicieux repas. Moins pour Louis de Funès implique donc plus pour Coluche, qui ne semble pas avoir fait la fine bouche ! « Pour répéter, Coluche a dit : ‘Il faut que je mange un peu. Sans cela, je ne peux pas répéter. Il en a mangé trois ! J’ai goûté, j’ai trempé un peu des morceaux de pain. […] Il les a volés ! Je le jure sur la tête de mes enfants ! Il a volé trois galettes de riz. Le troisième était caché derrière un décor”il rit. Un souvenir appétissant !