OCTROI. Même une IA n’oserait pas écrire un film comme celui-là. Dernier film de super-héros de l’année, Kraven le chasseur confirme que la recette est bien dépassée.
Aaron Taylor-Johnson, Alessandro Nivola et Russell Crowe à l’écran, JC Chandor dont « Margin Call », « A Most Violent Year » et « All Is Lost » nous ont beaucoup plu derrière la caméra… Même si nous avions des doutes sur l’idée de En proposant au super-méchant Kraven une «Origin Story», le projet n’était pas plus absurde qu’un énième remake ou redémarrage d’une franchise à succès. On espérait même que le ton plus sombre annoncé permettrait au genre cinématographique de super-héros d’aborder des thématiques plus adultes, comme “Batman” de Christopher Nolan en leur -.
Les folies absurdes du tout numérique
Hélas, au pays des “Venom”, du nom de “Suicide Squad”, et autres “Morbius”, “Kraven the Hunter” n’est pas différent : encore un Blockbuster sans âme, laid et générique qui prouve par A+B qu’Hollywood est en crise , incapable de livrer une série B décente, piégé par le monde tout numérique qui lui permet toutes les folies sous la cocaïne : singes mutants dans « Gladiator II », tigres de l’Amour et buffles de Sibérie (sic) déchaîné dans « Kraven ».
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Tout cela pourrait être au moins divertissant si le film n’était pas chargé d’incroyables préjugés sur l’héritage familial de violence, telle une fresque shakespearienne pour les nuls. C’est peut-être ce qui a motivé JC Chandor à faire le film, au-delà du chèque, mais tout ici est embobiné, cantonné à des phrases larges comme un message Facebook et même… rejoué numériquement.
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Car oui, vous avez bien lu : les visages des acteurs sont devenus un fond vert modifiable en post-production pour s’adapter à de nouveaux dialogues. Le résultat est horrible à l’écran, involontairement drôle, c’est presque rassurant. Bref, passez votre chemin à moins d’être shitologue… D’ailleurs, le studio Sony lui-même n’y croit plus : il a abandonné l’affaire, laissant en jachère les personnages créés. Pourtant, nous avions tellement hâte de retrouver le Caméléon (non)…
« Knaven Le Chasseur » de JC Chandor, 1/5