A l’occasion de la sortie du film « Vingt dieux » par Julie CourvoisierSéverine et toute l’équipe des Toiles de Saint-Gratien, nous invitent, après le filma un apéritif dégustation de fromages du Jura. C’est une proposition alléchante !
Parlons film : Julie Courvoisier a présenté son premier film « Vingt dieux » dans la rubrique « Un Certain Regard » et vient de recevoir «Prix Jean Vigo 2024».
A travers un récit initiatique, elle a placé le comté comme personnage principal de son film : « C’était un vrai défi. Il fallait d’abord rendre le fromage cinégénique. Ensuite, sur le plan narratif, il a fallu comprendre que ce chemin de deuil était intimement lié à la fabrique de ce comté, si central dans la région où se déroule cette histoire. Un des enjeux était de montrer la véritable fabrication d’un fromage, avec ses difficultés – c’est la partie documentaire du film, qui fait partie de la fiction.. » précise le réalisateur (propos recueillis par Anne-Claire Cieutat – extrait du dossier de presse).
Quant à dégustation apéritiveil sera proposé en partenariat avec Atelier Fromage et Saveurs Montmorency (6 rue Carnot). Inutile de dire que les spectateurs vont se régaler ! Réservez vite, la Salle des Toiles va vite se remplir.
Synopsis du film
Totone, 18 ans, passe le plus clair de son - à boire des bières et à fréquenter les dancings du Jura avec sa bande d’amis. Mais la réalité le rattrape : il doit s’occuper de sa petite sœur de 7 ans et trouver un moyen de gagner sa vie. Il entreprend alors de créer le meilleur comté de la région, celui avec lequel il remportera la médaille d’or au concours agricole et 30 000 euros.
A film by Louise Courvoisier with Clément Faveau, Maïwène Barthelemy, Luna Garret
Sunday December 15, 2024 – Les Toiles Cinema place François Truffaut Saint-Gratien – Film price + aperitif-tasting: €9 – Réservation en ligne ou en prévente à la billetterie du cinéma.
Prime : à propos Louise Courvoisier (recueilli par Anne-Claire Cieutat – extrait du dossier de presse)
Comment est née en vous l’envie de cinéma ? Et comment sont nés les personnages de ce premier long métrage ?
Mon envie de cinéma est née un peu par hasard. J’ai grandi à Cressia, un petit village du Jura. Un jour, j’ai ressenti le besoin de partir et j’ai pris une option cinéma pour retourner à l’internat.
Petit à petit, j’y ai pris goût, j’ai senti que j’avais des histoires à raconter, et cela m’a conduit à étudier à La CinéFabrique de Lyon.
Pour écrire “Vingt Dieux”, ses personnages et son histoire, je me suis inspiré des gens qui m’entourent et que j’observe depuis que je suis enfant. Totone et ses amis sont un peu mes « collègues » du village. La plupart du -, ils abandonnent tôt leurs études pour travailler avec leurs parents dans les fermes. Beaucoup vivent des situations familiales difficiles. J’ai voulu filmer cette jeunesse peu représentée au cinéma, qui démarre la vie avec moins de chance que beaucoup d’autres, et en faire un portrait « intérieur » positif et nuancé. Tout dans l’univers comté !
Comment avez-vous écrit ce scénario, où chaque élément planté refait surface à un moment ou à un autre du récit ?
Mon goût du détail guide l’écriture de mes personnages et de mes situations. J’aime que les choses ne ressemblent à rien, que les éléments aient tous une raison d’exister sans trop les souligner et sans tomber dans une chronique. J’avais une réelle envie de fiction ancrée dans une réalité documentée. Pour moi, il s’agissait de raconter mon histoire dans un univers réaliste.
J’ai commencé à écrire seul, à partir des personnages, qui ont évolué au fil du -. Ensuite j’ai co-écrit avec Théo Abadie, étudiant de mon année à la CinéFabrique. Nous étions accompagnés de la scénariste Marcia Romano.
Comment avez-vous composé votre casting et dirigé vos actrices et acteurs ?
Tous les acteurs et actrices du film ne sont pas professionnels. Nous avons effectué des castings sauvages dans le Jura, visité des courses de motocross, des courses de stock car, des salons agricoles, etc.
Clément Faveau, qui joue Totone, a dix-huit ans et travaille dans un élevage de volailles. Je l’ai rencontré dans un lycée agricole. Il m’a fallu du - pour le convaincre, mais le projet lui plaisait. Clément comprend tout. Il parvient à être juste sans avoir l’air de jouer. Son naturel dans le jeu est impressionnant. Il incarnait très bien le côté colérique et fragile de Totone.
Pour le rôle de la petite sœur, j’ai rencontré beaucoup d’enfants au casting, mais j’ai choisi Luna Garret, que j’ai vue grandir dans mon village. Je trouve qu’elle a une très forte présence et j’avais très envie de travailler avec elle. Lors du casting, aux côtés des garçons, elle a évidemment interagi comme elle le fait avec ses frères dans la vie.
Maïwène Barthélémy, qui incarne Marie-Lise, était en BTS agricole lorsqu’elle a réussi le casting. Outre ses talents d’agricultrice, elle a immédiatement montré une capacité à se mettre dans la peau du personnage avec un naturel déconcertant. Elle m’a tout de suite semblé évidente pour le rôle.
Diriger des acteurs me fascine. J’ai été inspiré par qui ils étaient, leur façon de parler, leur apparence, leurs manières. Nous avons beaucoup répété sur les plateaux, et j’ai aussi passé du - avec chacun individuellement. Au fur et à mesure des répétitions, j’ai réécrit les scènes pour qu’elles sonnent le plus juste possible et que les acteurs se sentent prêts à leur arrivée sur le plateau.
Pourquoi ce titre ?
Je l’ai choisi le jour où j’ai découvert comment s’écrivait cette expression si courante dans ma région. J’aime beaucoup cette référence aux dieux au cœur du monde rural !
A l’occasion de la sortie du film « Vingt dieux » par Julie CourvoisierSéverine et toute l’équipe des Toiles de Saint-Gratien, nous invitent, après le filma un apéritif dégustation de fromages du Jura. C’est une proposition alléchante !
Parlons film : Julie Courvoisier a présenté son premier film « Vingt dieux » dans la rubrique « Un Certain Regard » et vient de recevoir «Prix Jean Vigo 2024».
A travers un récit initiatique, elle a placé le comté comme personnage principal de son film : « C’était un vrai défi. Il fallait d’abord rendre le fromage cinégénique. Ensuite, sur le plan narratif, il a fallu comprendre que ce chemin de deuil était intimement lié à la fabrique de ce comté, si central dans la région où se déroule cette histoire. Un des enjeux était de montrer la véritable fabrication d’un fromage, avec ses difficultés – c’est la partie documentaire du film, qui fait partie de la fiction.. » précise le réalisateur (propos recueillis par Anne-Claire Cieutat – extrait du dossier de presse).
Quant à dégustation apéritiveil sera proposé en partenariat avec Atelier Fromage et Saveurs Montmorency (6 rue Carnot). Inutile de dire que les spectateurs vont se régaler ! Réservez vite, la Salle des Toiles va vite se remplir.
Synopsis du film
Totone, 18 ans, passe le plus clair de son - à boire des bières et à fréquenter les dancings du Jura avec sa bande d’amis. Mais la réalité le rattrape : il doit s’occuper de sa petite sœur de 7 ans et trouver un moyen de gagner sa vie. Il entreprend alors de créer le meilleur comté de la région, celui avec lequel il remportera la médaille d’or au concours agricole et 30 000 euros.
A film by Louise Courvoisier with Clément Faveau, Maïwène Barthelemy, Luna Garret
Sunday December 15, 2024 – Les Toiles Cinema place François Truffaut Saint-Gratien – Film price + aperitif-tasting: €9 – Réservation en ligne ou en prévente à la billetterie du cinéma.
Prime : à propos Louise Courvoisier (recueilli par Anne-Claire Cieutat – extrait du dossier de presse)
Comment est née en vous l’envie de cinéma ? Et comment sont nés les personnages de ce premier long métrage ?
Mon envie de cinéma est née un peu par hasard. J’ai grandi à Cressia, un petit village du Jura. Un jour, j’ai ressenti le besoin de partir et j’ai pris une option cinéma pour retourner à l’internat.
Petit à petit, j’y ai pris goût, j’ai senti que j’avais des histoires à raconter, et cela m’a conduit à étudier à La CinéFabrique de Lyon.
Pour écrire “Vingt Dieux”, ses personnages et son histoire, je me suis inspiré des gens qui m’entourent et que j’observe depuis que je suis enfant. Totone et ses amis sont un peu mes « collègues » du village. La plupart du -, ils abandonnent tôt leurs études pour travailler avec leurs parents dans les fermes. Beaucoup vivent des situations familiales difficiles. J’ai voulu filmer cette jeunesse peu représentée au cinéma, qui démarre la vie avec moins de chance que beaucoup d’autres, et en faire un portrait « intérieur » positif et nuancé. Tout dans l’univers comté !
Comment avez-vous écrit ce scénario, où chaque élément planté refait surface à un moment ou à un autre du récit ?
Mon goût du détail guide l’écriture de mes personnages et de mes situations. J’aime que les choses ne ressemblent à rien, que les éléments aient tous une raison d’exister sans trop les souligner et sans tomber dans une chronique. J’avais une réelle envie de fiction ancrée dans une réalité documentée. Pour moi, il s’agissait de raconter mon histoire dans un univers réaliste.
J’ai commencé à écrire seul, à partir des personnages, qui ont évolué au fil du -. Ensuite j’ai co-écrit avec Théo Abadie, étudiant de mon année à la CinéFabrique. Nous étions accompagnés de la scénariste Marcia Romano.
Comment avez-vous composé votre casting et dirigé vos actrices et acteurs ?
Tous les acteurs et actrices du film ne sont pas professionnels. Nous avons effectué des castings sauvages dans le Jura, visité des courses de motocross, des courses de stock car, des salons agricoles, etc.
Clément Faveau, qui joue Totone, a dix-huit ans et travaille dans un élevage de volailles. Je l’ai rencontré dans un lycée agricole. Il m’a fallu du - pour le convaincre, mais le projet lui plaisait. Clément comprend tout. Il parvient à être juste sans avoir l’air de jouer. Son naturel dans le jeu est impressionnant. Il incarnait très bien le côté colérique et fragile de Totone.
Pour le rôle de la petite sœur, j’ai rencontré beaucoup d’enfants au casting, mais j’ai choisi Luna Garret, que j’ai vue grandir dans mon village. Je trouve qu’elle a une très forte présence et j’avais très envie de travailler avec elle. Lors du casting, aux côtés des garçons, elle a évidemment interagi comme elle le fait avec ses frères dans la vie.
Maïwène Barthélémy, qui incarne Marie-Lise, était en BTS agricole lorsqu’elle a réussi le casting. Outre ses talents d’agricultrice, elle a immédiatement montré une capacité à se mettre dans la peau du personnage avec un naturel déconcertant. Elle m’a tout de suite semblé évidente pour le rôle.
Diriger des acteurs me fascine. J’ai été inspiré par qui ils étaient, leur façon de parler, leur apparence, leurs manières. Nous avons beaucoup répété sur les plateaux, et j’ai aussi passé du - avec chacun individuellement. Au fur et à mesure des répétitions, j’ai réécrit les scènes pour qu’elles sonnent le plus juste possible et que les acteurs se sentent prêts à leur arrivée sur le plateau.
Pourquoi ce titre ?
Je l’ai choisi le jour où j’ai découvert comment s’écrivait cette expression si courante dans ma région. J’aime beaucoup cette référence aux dieux au cœur du monde rural !