Histoire
Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix rauque, on disait de lui qu’il n’avait rien à réussir. A force de travail, de persévérance et de volonté hors du commun, Charles Aznavour (Tahar Rahim) est devenu un monument de la chanson et un symbole de la culture française. Avec près de 1 200 titres interprétés à travers le monde et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières…
Notre avis
Contrairement à de nombreux biopics, Monsieur Aznavour a été initié du vivant de l’interprète de La Bohème. Mieux, elle avait même été validée par le principal concerné, qui se réjouissait que Mehdi Idir et Grand Corps Malade – avec qui il avait même chanté en duo – soient derrière la caméra pour raconter sa success story.
Logiquement, sa mort a retardé la production de ce Monsieur Aznavour qui revient à sa quête incessante de gloire. De facture classique, la proposition revient longuement sur sa collaboration avec le compositeur Pierre Roche, sur sa relation avec Édith Piaf et n’hésite pas à montrer les sacrifices familiaux consentis pour figurer un jour en tête de l’affiche et obtenir un cachet similaire. à celui de Sinatra.
Doutes, gloire, égoïsme et drame avec la mort de son fils – né d’adultère – ponctuent cette vie obsessionnelle. Seule sa relation avec l’Arménie est relativement peu traitée dans un scénario plutôt lent à démarrer, mais qui s’accélère à mi-parcours lorsque le grand Charles, propulsé par sa performance de Je me suis déjà vuaffiche son statut de star.
Véritable caméléon, Tahar Rahim se fond pleinement dans la peau du chanteur. Sa performance force le respect et contrebalance un exploit coincé à ses côtés.officiel», à défaut donc de développer un vrai point de vue.
