Pourquoi il faut absolument voir La Loi de Téhéran, un film puissant qui nous plonge dans l’enfer de la drogue

Pourquoi il faut absolument voir La Loi de Téhéran, un film puissant qui nous plonge dans l’enfer de la drogue
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Dans son deuxième long métrage réalisé en 2019, Loi de Téhéran (diffusé le mercredi 24 avril 2024 à 20h55 sur Arte), le réalisateur Saeed Roustaee dépeint l’Iran comme on ne l’a jamais vu, à travers le prisme du trafic et de la consommation de crack. Deux crimes passibles de la peine de mort dans ce pays d’Asie occidentale, que l’actrice Golshifteh Farahani a dû fuir. Le réalisateur iranien de 34 ans s’est rendu au plus près de la police, a visité les prisons, les tribunaux et les lieux d’exécution pour livrer ce thriller quasi documentaire, aussi édifiant qu’effrayant. « La préparation de ce film a été longue et complexe. Cela a demandé beaucoup de patience, d’obstination et, je dois l’avouer, parfois de la ruse aussi. »il dit Monde en juillet 2021. Un travail épuisant pour monter ce film brillant, écrasé par les autorités de son pays d’origine (qui ont tout tenté pour bloquer sa sortie) mais salué par la critique du monde entier.

Loi de Téhéran : une claque visuelle et auditive

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Le titre international de ce film captivant (Seulement 6,5) fait référence aux 6,5 millions de toxicomanes au crack en Iran. Un nombre astronomique, que le cinéaste montre à travers de multiples scènes étouffantes. Après une course-poursuite au dénouement tragique, Loi de Téhéran révèle une séquence inquiétante dans un bidonville où des centaines d’adultes et d’enfants accablés par la pauvreté et l’addiction se mêlent aux cadavres. Ils évoluent parmi des voitures rouillées et un brouhaha constant. Les pipes à crack côtoient les seringues, dans un décor apocalyptique. Mais s’il multiplie les plans avec des dizaines de figurants, le réalisateur n’a pas peur du détail. Dans la masse, on aperçoit des corps émaciés, couverts de marques et de cloques. Une claque visuelle et auditive qui nous plonge avec des détails déconcertants dans la misère provoquée par le fléau de la drogue, sujet souvent traité au cinéma.

La Loi de Téhéran, un film qui raconte la lutte entre le bien et le mal

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Pour contrer l’augmentation constante du nombre de consommateurs, Samad Majidi, un policier tenace incarné par Payman Maadi, traque à la fois les fournisseurs et les acheteurs. Il recourt à la force, à l’intimidation et à la manipulation psychologique pour arriver à ses fins. Son enquête le conduit à l’arrestation de Nasser Khakzad (Navid Mohammadzadeh), chef présumé d’un réseau de distribution. Les deux hommes s’affrontent d’entrée. L’un représente le vice, l’autre la vertu. Mais lequel? Saeed Roustaee s’appuie sur la dualité humaine pour construire des personnages complexes, subtil mélange de bien et de mal. A tel point qu’on se retrouve à s’attacher au trafiquant qui, malgré ses activités meurtrières, est ému par son parcours de vie difficile… Et à se méfier du policier qui semble plongé dans des histoires troubles, remettant en cause son intégrité. L’ensemble du casting est composé d’acteurs brillants, jusqu’aux enfants filmés dans l’enfer carcéral. Impossible de ne pas être captivé par ce long-métrage tendu, à la croisée du thriller et de la critique sociale.

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