De nombreux Juifs ne sont pas retournés à Amsterdam après la Seconde Guerre mondiale. À partir de 1941, les nazis organisent la déportation qui entraîne la mort de 75 % des Juifs néerlandais. Ville occupée est l’atlas d’une mémoire, celle des Juifs pendant l’occupation nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Exceptionnel par son format, le film l’est aussi par son parti pris narratif.
Steve McQueen vit à Amsterdam depuis plus de vingt-cinq ans. Le réalisateur a choisi de raconter l’histoire des fantômes de la ville en laissant au spectateur « la responsabilité de l’émotion » à chaque niveau des plus de 150 adresses visitées. Cette enquête, sous forme d’exploration urbaine, est menée sans images d’archives, sans noir et blanc, elle dresse le portrait d’une ville d’aujourd’hui dont l’histoire est racontée par une voix off sans fioritures.
Ville occupée est basé sur le livre éponyme publié en 2023, fruit de plus d’une décennie de recherches menées par Bianca Stigter, historienne néerlandaise et épouse de Steve McQueen, qui a co-écrit ce film.
Alors que l’extrême droite revient au pouvoir aux Pays-Bas et gagne du terrain en Europe, ces images se démarquent aujourd’hui et résonnent comme un appel à l’action. Un film sur la résilience ? Sur la mémoire ? Pas seulement.
Ville occupée en salles le 24 avril
Nous en parlons ce soir avec Steve McQueendirecteur de la Ville occupée.
La traduction fournie par Harold Manning.
