Monkey Man Review (Film, 2024)

Monkey Man Review (Film, 2024)
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CRITIQUE / AVIS FILM – Pour sa première expérience derrière la caméra, Dev Patel propose avec « Monkey Man » un film de vengeance violente qui n’est pas à la hauteur de ses influences.

Dev Patel met l’Inde en lumière avec Homme singe

Dev Patel n’est pas le premier qui vient à l’esprit lorsqu’on parle de cinéma d’action. C’est pourtant dans ce genre que l’acteur a décidé de faire ses premiers pas de réalisateur avec Homme singe. Un premier long métrage co-écrit avec John Collee et Paul Angunawela, qui Faits saillants Inde, sa culture et ses talents bollywoodiens (casting Sikandar Kher, Pitobash et Sobhita Dhulipala), tout en évoquant la situation politique actuelle. Difficile en effet de ne pas penser au pouvoir en place depuis 2014 et dirigé par le Premier ministre Narendra Modi, impliqué ces dernières années dans la démolition illégale de maisons et de lieux de culte musulmans quand on découvre le passé du héros incarné par Dev Patel. .

On comprend vite que le garçon a tout perdu lorsque la police a rasé son village natal sur ordre de Baba Shakti, un gourou impitoyable qui contrôle le gouvernement indien. Et il n’est pas la seule victime puisque, des années plus tard, d’autres minorités sont toujours ciblées par les autorités, comme la communauté transgenre. Aujourd’hui adulte, l’homme qui se fait appeler “Bobby”, prépare sa vengeance. Une revanche personnelle, qui deviendra aussi celle des laissés-pour-compte.

Dev Patel – L’homme-singe ©Universal Pictures

On n’a évidemment aucun doute sur les intentions de Dev Patel, qui souhaite également honorez votre culture (l’acteur britannique est d’origine indienne) de manière authentique, que de pointer les problèmes institutionnels d’un pays, tout en convoquant un cinéma d’action qu’il admire. En tant que réalisateur, il ne joue pas malin non plus, mais fait preuve d’une sincérité dans sa démarche, qu’il faut reconnaître. Cependant, malgré ses efforts et sa précision devant la caméra, Dev Patel ne parvient pas à convaincre totalement avec Homme singe.

Un film d’action qui manque de nervosité

La faute en premier lieu, c’est une histoire lourde et prévisible, abordée avec la subtilité duune production de Luc Besson et EuropaCorp – gentil colombien (2011). En témoigne, par exemple, l’utilisation de flashbacks. A quoi s’ajoute un petit ambiance Jean-Claude Van Damme qui aurait pu travailler si Homme singe ce n’était pas aussi sérieux. Comme l’entraînement risible de Bobby qui va frapper un sac de riz en suivant le rythme d’un percussionniste avec son tabla. En étirant son film sur deux longues heures, on sent que Dev Patel aimerait dépasser le stade de la série B, mais il a trop de caractéristiques. Homme singe manque de rythme et d’énergiemême s’il se veut un film d’action nerveux.

Dev Patel – L’homme-singe ©Universal Pictures

Certes, Dev Patel se lâche enfin dans son final, avec action violente et sanglante – en bon souvenir de Le Raid 2 (2014), mais sans se rapprocher du film de Gareth Evans. Il faut également souligner les tentatives de mise en scène du réalisateur. Même si tout n’est pas toujours réussi et lisible, sa façon de capter la violence à travers les mouvements de caméra et le montage, autant qu’à travers le jeu des acteurs, est à son honneur. Le dernier acte de Homme singe est en cela, pour nous, bien plus satisfaisant que la majorité des scènes d’action de la saga John Wickce que nous avons jugé assez surfait sur ce point. Encore insuffisant faire de ce film de vengeance, qui ne s’embarrasse pas de questions morales, une œuvre mémorable.

Homme singe de Dev Patel, en salles le 17 avril 2024. Ci-dessus, la bande-annonce. Retrouvez toutes nos remorques ici.

 
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