Le film d’adieu de Ken Loach

Le film d’adieu de Ken Loach
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Pour son dernier long-métrage, Ken Loach, 87 ans, propose un récit d’espoir et de solidarité en ces temps marqués par la tentation de l’extrême droite.

En 2016, près de Durham, une ville du nord de l’Angleterre, un bus débarquait des réfugiés syriens. A bord, Yara (Ebla Mari), une jeune femme d’une vingtaine d’années passionnée de photographie, immortalise son arrivée dans l’ancienne ville minière dont les habitants sont touchés par la crise économique. Dès qu’elle pose le pied à terre, un habitant l’attaque, cassant son appareil.

Le village ressemble à des centaines d’autres en Grande-Bretagne. Les habitants sont pauvres, les loyers chutent, les commerces ferment les uns après les autres. TJ Ballantyne (Dave Turner) est le propriétaire de The Old Oak, le dernier pub de la ville où se rassemblent quotidiennement une poignée d’habitués aigris par les épreuves.

Car l’arrivée des familles syriennes ne plaît pas. On entend les mots « terroristes » et « pédophiles », d’autres insultes racistes sont lancées. Les locaux se demandent et ne comprennent pas pourquoi ils doivent accueillir des réfugiés alors qu’ils n’ont pas les moyens de nourrir leurs propres enfants.

Rapidement, et afin d’établir un dialogue entre les résidents, Yara, TJ et Laura (Claire Rodgerson), une assistante sociale, ont l’idée de lancer une distribution de repas gratuits plusieurs fois par semaine. Et comme dans Moi, Daniel Blake (2016), nous soupçonnons que le parcours idéaliste des protagonistes se heurtera de plein fouet aux réalités de la situation économique et de la méchanceté humaine.

Cependant, contrairement à Moi, Daniel Blake, le scénario de Paul Laverty est optimiste, avec Ken Loach faisant des comparaisons historiques visuelles. Certaines scènes vont droit au cœur, comme celle où TJ révèle comment il a adopté Marra, son chien, ou celle du jeune Syrien confronté à l’hostilité des autres élèves de l’école, malgré plusieurs autres moins réussies car manquant de nuances. .

Il reste encore à espérer que Ken Loach reporte sa retraite, comme cela a déjà été le cas, et qu’il livre un ou plusieurs autres longs métrages remplis de la passion qu’on lui connaît.

Note : 3,5 sur 5

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