« Le Premier Présage », le diable dans le corps

« Le Premier Présage », le diable dans le corps
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Si l’on en croit le poète, « la plus grande ruse du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ». Maintenant, évidemment, beaucoup de gens aiment croire que le Malin pourrait exister. Preuve en est l’énorme succès des productions traitant de sa présence, comme Le bébé de Romarin (Le bébé de Romarin), L’Exorciste (L’Exorciste) Et Le présage (La malédiction). Ce dernier film, qui raconte l’avènement de l’Antéchrist en la personne d’un garçon très haineux, a donné lieu à trois suites et un remake. Sorti juste après Pâques, fête censée marquer la résurrection du Christ, voici le pré-épisode Le premier présage (La malédiction. Le début), où le réalisateur et co-scénariste Arkasha Stevenson retrace la conception du fils de Lucifer. Âmes sensibles s’abstenir.

Un peu comme le récent, mais en beaucoup plus prétentieux, Immaculé (Immaculé), Le premier présage s’ouvre avec l’arrivée en Italie d’un jeune novice américain (Nell Tiger Free, de la série Serviteur) qui s’apprête à prononcer ses vœux. Elle s’appelle Margaret et elle est d’abord ravie d’avoir été invitée à Rome dans un ancien couvent transformé en internat pour orphelins.

Pourtant, entre une folle soirée en boîte de nuit en compagnie de sa colocataire (une novice pas très catholique) et le suicide d’un collègue, Margaret ne tarde pas à pressentir quelque chose de sinistre. Ce que le père Brennan (personnage clé de Le présage), prêtre excommunié, mais conscient de ce qui se passe.

A cet égard, l’une des bonnes idées de ce pré-épisode est de prendre au pied de la lettre la célèbre citation de Baudelaire, en donnant une motivation logique aux sbires de Satan qui font partie de l’Église, pour agir comme ils le font. . Ainsi, c’est dans le but de ramener dans le droit chemin une population détournée de Dieu par manque de crainte d’un diable « inexistant » qu’une frange égarée du clergé complote depuis des années la conception du Antéchrist.

Bref, nous commettons le mal au nom du bien : appelons cela le paradoxe de la foi.

Horreur explicite

Donc Le premier présage le rend malveillant, comme beaucoup de films d’horreur avant lui, mais avec un sens marqué de l’atmosphère, des concepts, des lieux et des personnages traditionnellement associés à la bienveillance : religion, orphelinat, religieuses…

En fait, s’il y a une certitude qui ressort du film, c’est qu’il a été conçu par des fans de cinéma d’horreur – ce que nous a confirmé Arkasha Stevenson dans une interview exclusive. On pense par exemple à cet usage inspiré d’un extrait de la musique de Suspirie par le groupe Gobelin. En parlant de musique : des remerciements sont évidemment rendus à la musique oscarisée que Jerry Goldsmith a composée pour Le présage. Par ailleurs, tant musicalement que visuellement, le film affiche une continuité stylistique appréciable avec son illustre prédécesseur.

Arkasha Stevenson rend également hommage à celui-ci Le bébé de Romarinainsi que Possession (la célèbre scène de décompensation psychotique d’Isabelle Adjani).

Il est à ce propos des passages où le cinéaste fait preuve d’une grande audace dans l’horreur montrée, notamment une séquence de naissance (peut-être hallucinée, peut-être prophétisée) qui a conduit la Motion Picture Association à vouloir dans un premier temps interdire le film aux moins de 17 ans. Lorsqu’il s’agit d’images horrifiques explicites, aucun grand studio hollywoodien n’est allé aussi loin depuis, oui, L’Exorciste (par opposition au cinéma indépendant, qui est plus aventureux).

Distribution prestigieuse

Certes, l’histoire s’avère parfois inutilement alambiquée dans la première partie (et l’épilogue est de trop), ce qui compromet la fluidité narrative. Les puristes seront également agacés par une poignée de contradictions avec les informations contenues dans le film original.

La prestation convaincante d’un casting prestigieux dont Sônia Braga (Baiser de la femme araignée/Baiser de la femme araignée), Bill Nighy (Vie/En direct) et Ralph Ineson (La sorcière/La sorcière) aide vraiment.

Surtout, Arkasha Stevenson se révèle très douée pour composer des images diaboliquement évocatrices. Plusieurs hanteront certainement les cinéphiles. C’est l’idée.

La malédiction. Le début (le premier présage)

★★★ 1/2

Horreur d’Arkasha Stevenson. Scénario d’Arkasha Stevenson, Keith Thomas, Tim Smith. Avec Nell Tiger Free, Sônia Braga, Maria Caballero, Ralph Ineson, Bill Nighy. États-Unis, 2024, 119 minutes. À l’intérieur.

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