«Confondre amour et possession est une chose à laquelle on résiste parfois. C’est ce qui se fait encore aujourd’hui, les hommes, y compris les jeunes, n’acceptent pas le refus et répondent par la violence… »
Paola Cortellesi est la réalisatrice du film Il y a encore demain, qui connaît un grand succès au pays de la Botte (en 2023, le film a réalisé plus d’entrées en salles que Barbie de Greta Gerwing ou Oppenheimer de Christopher Nolan). Il raconte l’histoire de Délia, une femme sous l’influence de son mari violent. Elle exerce plusieurs métiers et ses rares moments de répit sont ceux avec son amie. Cependant, un jour, une mystérieuse lettre arrive et un avenir meilleur semble enfin possible.
A travers ce film, le réalisateur porte un message engagé pour dénoncer les violences conjugales et le poids du patriarcat en Italie. La réalisatrice est consciente que son film a su bouleverser les Italiens : « En Italie, il a certainement suscité des conversations dans la salle et pas seulement parmi les plus anciens, mais plutôt de génération en génération » note Paola Cortellesi.
Elle regrette que les mentalités ne changent pas : « chaque génération se nourrit des anciens et garde les choses transmises par sa propre famille ». « Les mentalités n’évoluent pas aussi vite et il faut des générations pour changer ces mentalités », confie-t-elle, malgré des progrès considérables en matière de droits des femmes désormais inscrits dans la Constitution italienne. Malgré (…)
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