Il y a des traditions qui méritent d’être respectées. Même s’il restera loin des extrêmes qu’il a pu atteindre dans les années 70 et 80, le Safari Rally s’annonce d’ores et déjà comme le rendez-vous le plus long du calendrier 2025. Avec ses 21 épreuves spéciales et ses 384,86 km chronométrés, la 73e Cette édition apparaîtra comme une exception dans une programmation où les organisateurs ont tendance à vouloir réduire leur itinéraire. Situé à proximité du lac Naivasha situé à moins d’une centaine de kilomètres au nord de la capitale Nairobi, l’événement sera intégré pour le 5e fois consécutives en championnat après une période d’absence de 18 ans (2002 à 2021).
Les Kenyans ont conservé ce qui avait fonctionné les années précédentes avec un shakedown le mercredi alors qu’il a lieu habituellement le jeudi partout ailleurs. Sa localisation sera cependant différente puisqu’au lieu de se diriger vers Loldia au nord-ouest du parc d’assistance, les concurrents se dirigeront vers le sud jusqu’au secteur Sleeping Warrior. La jeudi sera traditionnellement consacrée à la cérémonie de départ toujours très formelle à Nairobi avant la désormais célèbre superspéciale de Kasarani (4,76 km) aux portes de la ville où le public est chaque année plus nombreux. La première nouveauté de 2025 sera l’ajout d’un 2e jeudi, retour au parc d’assistance de Naivasha. Avec ses 8,15 km, le Mzabibu ES permettra aux concurrents d’avoir un tout petit aperçu de ce qui les attend.
La suite sera assez classique avec des secteurs déjà exploités les années précédentes : Loldia (19,11 km), Géothermie (13,12 km) ou Kedong (15,10 km). Seront-ils aussi sélectifs que par le passé ? Elmenteita (17,31 km) ou Soysambu (29,32 km) seront-elles arrosées par des tempêtes aussi soudaines que violentes ? Pour pimenter encore davantage le menu, les organisateurs ont instauré une nouvelle spéciale de 32,20 km. Couru à deux reprises, Camp Moran (ES3-7) lancera les boucles vendredi et cela pourrait bien s’avérer décisif.
Premier test de la saison sur terre, le Kenya ne devrait pas établir de hiérarchie sur cette surface, car l’exercice est bien trop précis. Après 4 succès consécutifs de Toyota, l’écurie Hyundai saura-t-elle contredire l’hégémonie japonaise dans cette épreuve ?
