La présentation et surtout l’officialisation de l’arrivée prochaine de l’impressionnante Renault 5 Turbo 3E ont suscité de nombreuses interrogations. L’une d’entre elles concerne bien sûr son implication dans le Championnat du Monde des Rallyes, à l’instar de son ancêtre.
Il y a encore quelques semaines, on pensait que seule Alpine pouvait avoir le privilège de s’engager en compétition automobile et Dacia, dans une certaine mesure avec le Dakar. La marque Renault avait également dû céder sa place à Alpine en Formule 1, tandis que la marque Renault Sport avait cessé après les derniers exemplaires de la Mégane 4 RS.
Toutefois, les lignes semblent avoir bougé au sein du groupe Renault. L’opportunité de faire renaître le mythe des R5 Turbo et Turbo 2 fait naître de réels espoirs. D’ailleurs, on pourrait même se demander comment Renault a pu rater cette opportunité ?
La Renault 5 a eu son heure de gloire en rallye
Celle que Luca de Meo n’hésite pas à surnommer « la bête » dans le documentaire « Anatomie d’un retour » aurait sa place en WRC, comme ce fut le cas de la R5 Turbo pilotée notamment par Jean Ragnotti dans les années 80.
Nouveau règlement pour le championnat du monde WRC
La réglementation WRC à partir de 2027 a également évolué pour prendre en compte la transition vers le tout électrique. Mais ce n’est pas tout, car comme en Formule 1, le budget a été plafonné. Le coût de la voiture doit donc être limité à 345 000 € tandis que la motorisation peut désormais être thermique, hybride ou entièrement électrique. Un dispositif permettra cependant d’équilibrer les performances, notamment en limitant le couple des voitures électriques.
Autre nouveauté notable, mais qui ne va pas forcément dans le bon sens, alors qu’autrefois les constructeurs devaient produire un certain nombre d’exemplaires en série, ce ne sera plus le cas. Tout comme sur le Dakar, les constructeurs pourront poser la carrosserie de leur choix, sur un châssis qui n’a absolument rien à voir. Dommage.
Étonnamment, Renault a attendu l’annonce de la nouvelle réglementation pour dévoiler sa R5 Turbo 3E. Chance ou coïncidence ?
Quoi qu’il en soit, dans le documentaire, Luca de Meo annonce la couleur : « nous voulons créer de l’émotion » avant d’ajouter que la R5 Turbo 3E qui fait « partie du futur ». L’avenir s’annonce donc encourageant malgré l’abandon du moteur Renault en F1.
Alpine en Formule 1, Renault en Rallye ?
Mais alors, qu’en est-il d’Alpine dont les gènes viennent davantage du Rallye que de la Formule 1 ? On pourrait penser à un renversement de genre : Alpine se consacrerait aux sports automobiles les plus prestigieux comme la F1 et l’Endurance, tandis que Renault se développerait dans le rallye.
Compte tenu du prix et du prestige des deux marques, ce choix ne serait pas surprenant, loin de là, et surtout passionnant.