Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 13 décembre 2024 à 16h20
En marge du rallye de Monza, Thierry Neuville s’est exprimé sur les décisions récemment prises par la FIA concernant l’avenir du WRC et n’y voit pas que de bonnes idées, notamment concernant le niveau de performance des futures voitures.
Thierry Neuville est un champion du monde inquiet. Au-delà d’officialiser une nouvelle révision du barème de points du WRC, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a levé le voile cette semaine sur l’avenir d’une discipline en déclin. Afin d’attirer de nouveaux constructeurs, ces derniers ont présenté une réglementation technique visant à réduire drastiquement les coûts tout en ouvrant un champ de possibilités du point de vue moteur ou carrosserie. En effet, les futures voitures de la catégorie reine du rallye devraient voir leur niveau de performance se rapprocher de celui du Rally2 actuel. Interviewé par le magazine britannique Sport automobile En marge du rallye organisé à Monza le week-end dernier, Thierry Neuville a confié ne voir que du positif dans cette tentative de relance du WRC. “La base de ce qu’ils veulent créer est intéressante, mais je suis vraiment inquiet de voir les voitures Rally2 devenir les nouvelles voitures Rally1”, a déclaré le pilote belge. Le natif de Saint-Vith est particulièrement préoccupé par le développement de la discipline au niveau national, qui se fait principalement via les voitures de catégorie intermédiaire.
Neuville : “La proposition est intéressante”
“Il y aura des voitures Rally2 qui iront plus vite que les nouvelles voitures Rally1”, a-t-il répété. Lorsque vous partez en deuxième ou troisième position sur la route et que les autres partent en 45ème position, un pilote privé ira plus vite qu’un pilote officiel. » Frustré de voir la FIA ne pas prendre en compte les propos des principaux acteurs du championnat, Thierry Neuville a expliqué pourquoi ce nouveau règlement ne fait pas l’unanimité dans leurs rangs. “Nous ne sommes pas satisfaits car nous avons proposé d’avoir un pilote dans le groupe de travail technique, mais ils n’ont jamais accepté”, résume le nouveau champion du monde. Je pense que nous avons aussi beaucoup de choses intéressantes à apporter, mais ils n’en voulaient pas. C’est pour cela que nous avons voté contre, mais la proposition est intéressante. » Alors que le WRC laissera de côté le système hybride unique en vigueur depuis 2022 et que seuls trois constructeurs seront impliqués jusqu’à la fin du cycle réglementaire actuel fin 2026, l’avenir de la discipline reste très flou et dépendra de l’intérêt de nouveaux entrants potentiels. La possibilité d’adopter une motorisation électrique pourrait ouvrir des portes.