L’équipe guidée par Lionel Messi a pris la tête des éliminatoires sud-américaines, tandis que le Brésil continue d’être à la traîne.
L’Argentine, avec une victoire étriquée (1-0) qui ne reflète pas sa domination sur le Pérou, prend la tête des qualifications sud-américaines pour le Mondial 2026, tandis que le Brésil ne parvient toujours pas à convaincre en arrachant le nul face à l’Uruguay mardi. Un succès qui permet également aux champions du monde en titre de conserver leur première place au classement FIFA, alors qu’ils étaient menacés par l’équipe de France en cas de match nul ou de défaite.
Les champions du monde (25 points), qui venaient de subir leur troisième défaite (2-1 au Paraguay, après des revers contre l’Uruguay et la Colombie), ont encore progressé à la Bombonera de Buenos Aires contre les derniers de ce groupe unique qui n’a pas encore a remporté un seul match (3 points). Avec 75% de possession en première période, l’Argentine a pris d’assaut le but péruvien mais Julien Alvarez, bien décalé par Messi, a trouvé le pied du poteau (22e). Ballons volés à l’octuple Ballon d’Or pour contourner une défense regroupée, ou coups de pied arrêtés pour la tête d’Alexis MacAlister ont inlassablement fui le cadre jusqu’à la pause.
C’est forcément de Messi que l’étincelle est venue, avec une incursion du capitaine argentin dans la surface qui monopolisait quatre défenseurs. Sa prestation parfaite trouve Lautaro Martinez au point de penalty qui se relève d’une puissante volée du gauche pour son 32e but en sélection. Inarrêtable (1-0, 55e). Avec 25 points, l’Argentine (8V, 1D, 3D) devance ses poursuivants. L’Uruguay (2e, 20 points) a ramené un point de Salvador de Bahia face à un Brésil qui peine encore à convaincre après un piteux match nul (1-1) au Venezuela.
Le Brésil inoffensif
Les deux victoires et le renouveau constaté en octobre contre le Chili (2-1), puis le Pérou (4-0) sont déjà loin. Les critiques se sont vengées au retour du Venezuela en raison du manque de réalisme du duo offensif et de la créativité du milieu de terrain. Le duo Raphinha-Vinicius a mis du temps à se manifester lorsqu’à la 53e une passe en profondeur du Barcelonais trouvait le Madrilène pour une frappe du pied gauche frôlant le poteau opposé (53e). Mais c’est un autre joueur du Real Madrid qui allait faire la différence. Le milieu offensif uruguayen Federicio Valverde à l’entrée gauche de la surface ouvrait le pied pour une frappe enroulée qui trompait Ederson malgré sa détente (1-0, 54e).
Dans un match finalement débridé, où la possession restait essentiellement dans les pieds brésiliens, Raphina voyait son centre au second poteau repoussé d’une tête qui ne parvenait pas à toucher Gerson à l’entrée de la surface. Le milieu de Flamengo décochait instantanément une volée du pied gauche, son coup de canon ne laissant aucune chance à Rochet (1-1, 62e). Aucun autre exploit n’est venu appuyer les tentatives débridées, mais pour le moins réelles, de Vinicius Jr, dont le dernier but sous le maillot brésilien remonte à juin lors de la Copa America. Le Brésil (5V, 3D, 4L) occupe la 5ème place (18 points), dépassé par l’Equateur (3ème, 19 points) vainqueur (1-0) en Colombie (4ème, 19 points).
L’Équateur surprenant
Battu sur le gong en Uruguay, après avoir égalisé dans les arrêts de jeu (3-2), l’équipe de James Rodriguez s’incline pour la première fois à domicile contre l’Equateur, bien qu’elle soit réduite à dix. Une domination constante et de nombreuses opportunités n’ont pas suffi à effacer l’ouverture du score d’Enner Valencia dès la 7e minute suite à une passivité coupable de la défense. L’Equateur confirme ses quatre buts contre la Bolivie jeudi. La Bolivie (7e, 13 points) qui n’a pu concéder le nul (2-2) que contre le Paraguay (6e, 17 points). Le Venezuela (8e, 12 points), après un début de qualification surprenant, n’occupe même plus la place de barragiste (les 6 premiers sont directement qualifiés) après son revers (4-2) au Chili (9e, 9 points). La 13e journée de mars 2025 verra d’alléchants Uruguay-Argentine (pour une revanche de la victoire 2-0 à l’aller à la Bombonera) et Brésil-Colombie.