Deux Français en quête de titre à Petit Le Mans

Deux Français en quête de titre à Petit Le Mans
Deux Français en quête de titre à Petit Le Mans

Leurs chances de marquer ne sont clairement pas les mêmes, voire diamétralement opposées. Mais Mathieu Jaminet et Tom Dillmann prendront tous deux le départ de la course ce samedi à 18h10 heure française, lors du départ de la 27ème édition de la course Petit Le Mans. Une épreuve inaugurée en 1998 et rapidement devenue une classique de l’Endurance, disputée sur le Michelin Raceway Road Atlanta, situé à 85 km au nord-est de la capitale de l’État de Géorgie.

Pilote Porsche Penske Motorsport, Mathieu Jaminet n’a pas son destin entre ses mains. Troisièmes du dernier tour disputé à Indianapolis, le tricolore et son acolyte Nick Tandy (soutenus ce week-end par un autre Français, Kevin Estre) avaient gagné le droit de rêver, revenant de quelques points à leurs camarades d’écurie Felipe Nasr et Dane Cameron, leur seul rivaux pour le titre. Malheureusement, leur Porsche 963 n°6 en catégorie GTP (qui correspond à l’Hypercar en WEC) a été disqualifiée lors de la course d’Indianapolis, le constructeur allemand ayant oublié de changer une photo dans le dossier d’homologation. .

« Nos chances ont été fortement réduites, donc évidemment on a pris un coup à la tête », se plaint Mathieu Jaminet. C’est la deuxième saison consécutive où une disqualification met en péril nos chances de titre (après Watkins Glen en 2023, épreuve qu’ils ont remportée mais qui leur a été retirée suite à un détail technique oublié… NDLR). Nick et moi n’avons rien à nous reprocher, nous avons le sentiment que le sort empire. Nous nous sommes battus et avons réalisé une bonne saison, avec deux victoires, à Laguna Seca et Road America. Et en qualifications, la voiture sœur ne nous a battu que deux fois. » Mais c’est elle qui est en position de force avant la finale de samedi, d’autant que, très vite, la n°6 a dû suivre les instructions de l’équipe pour optimiser ses chances de titre Constructeurs face à Cadillac.

Cela signifie-t-il que la situation est désespérée ? «Disons que ce n’est pas confortable», poursuit Jaminet. Nous devrions gagner et ils ne devraient pas faire mieux que septième. Ce n’est clairement pas ce qu’on attend d’eux et, surtout, ce n’est pas dans l’intérêt de l’équipe. D’autant plus après tous les efforts que nous avons déployés depuis l’année dernière pour atteindre le niveau où nous sommes aujourd’hui. » Pour le titre Constructeurs, Porsche Penske Motorsport n’a qu’à s’élancer pour s’assurer de le remporter. “Mais on a vu à Indianapolis que tout peut arriver” poursuit le champion GTD Pro 2022. D’autant plus sur un circuit comme le Michelin Raceway Road Atlanta, long de seulement 4,088 km et qui opposera 54 voitures. « Nous sommes bien placés pour le savoir puisque nous avons été expulsés dans la ligne droite l’année dernière », se souvient-il. Il va donc falloir saisir chaque opportunité. Mais j’espère surtout qu’on aura la liberté d’aller chercher la victoire, de finir en beauté. »

Plus de chance en LMP2

Tom Dillmann, de son côté, défend les intérêts d’Inter Europol par PR1 Mathiasen en LMP2, se trouve dans une situation bien différente. Même si les deux équipes rivales – Riley et Era Motorsport – terminent à l’une des deux premières positions, le Tricolore et son coéquipier Nick Boulle pourraient se contenter d’une sixième place. “Notre situation est confortable sans l’être, car nous attaquerons la course avec l’ambition première de remporter la couronne”, admet-il. En fait, nous avons tout à perdre. Le plus important pour nous sera de valider le championnat. Nous ne prendrons pas tous les risques pour remporter cette course, aussi mythique soit-elle. »

Le duo Dillmann / Boulle doit sa place de leader à ses trois podiums, dont une victoire en six courses. Une saison très réussie pour cet ancien as de la monoplace, qui n’a pas mis longtemps à apprivoiser ces circuits américains qui lui étaient inconnus. « Ce que j’aime en IMSA, c’est que toutes les courses sont des classiques et tous les circuits sont super agréables », confie le pilote alsacien. Je vais découvrir le Michelin Raceway Road Atlanta et cette course de Petit Le Mans, qui est l’archétype de l’épreuve d’endurance américaine, avec un trafic fou qui vous complique grandement la tâche. Plus j’y pense, plus je me dis qu’il n’y a rien à faire. »

Pour atteindre leurs objectifs, Tom Dillmann et Mathieu Jaminet devront gérer au mieux la gomme mise à disposition par Michelin, unique constructeur et partenaire de l’IMSA SportsCar Championship. Mais cela n’a rien de préoccupant pour eux. « Avec les progrès que nous avons réalisés avec la 963, nous n’avons plus de soucis cette saison, reconnaît Jaminet. Nous effectuons des doubles relais sans problème lorsque cela est nécessaire et avons même réussi à tirer le meilleur parti des pneus tendres sur les circuits urbains. Toutes les encoches fonctionnent parfaitement. » Et Tom Dillmann poursuit : « Pour moi qui pilote un Goodyear en ELMS, l’approche change pas mal. Les pneus Michelin offrent une plus grande plage d’utilisation et vous permettent d’attaquer davantage. Après, en IMSA, il ne faut pas trop se soucier de leur usure, car chacun veille à faire son double relais au départ de l’épreuve pour conserver un maximum de trains neufs pour la fin de la course afin de avoir des gommes fraîches pour le money time (la dernière heure de course, NDLR). » Une fin de course où tous deux pourraient jouer un titre qui serait l’un des plus beaux de leur carrière.

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Pour résumer

Ce samedi, sur le Michelin Raceway Road Atlanta, Mathieu Jaminet et Tom Dillmann se disputeront tous deux le titre, respectivement en GTP et LMP2.

 
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