La Bourse de Paris devrait ouvrir ses portes dans le rouge lundi matin, au milieu de la prudence en attendant les résultats trimestriels des poids lourds de la technologie américaine et des réunions de politique monétaire des principales banques centrales.
Vers 8 h 15, le contrat «à terme» sur l’indice CAC 40 – expiré en février – a chuté de 54,5 points à 7892 points, annonçant une sorte d’espace respiratoire après le rebond spectaculaire initié ces dernières semaines.
Soutenu par un mouvement de rattrapage après sa sous-performance claire l’année dernière, le marché parisien a connu un début tonitruant de l’année, affichant des gains de plus de 7% depuis le 1er janvier.
Au cours de la dernière semaine seulement, le CAC a gagné 2,8%, revenant au-dessus du seuil de 7 900 points, grâce à PMI ayant donné un aperçu d’une lueur d’espoir concernant l’économie européenne et l’absence de nouvelles tâches de douane américaines massives destinées aux économies des économies de la Vieux continent.
Ce rebond irrésistible – qui vient de se traduire par une série sans précédent de neuf séances de progrès consécutives – sera cependant confrontée à plusieurs tests importants dans les jours à venir.
Les investisseurs se préparent en effet à une semaine chargée et potentiellement décisive avec les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale et de la Fed, qui sera entrecoupée d’une avalanche de résultats dans le secteur américain «Tech».
Microsoft, la deuxième plus grande capitalisation boursière au monde derrière Nvidia, publiera ses comptes mercredi soir, en même temps que Tesla et Meta, avant qu’Apple ne fasse de même jeudi soir.
Les publications des géants des «technologies» seront particulièrement examinées alors que les investisseurs posent des questions sur les évaluations déjà tendues du Nasdaq, qui est revenu à des niveaux proches de ses dossiers.
«Nous nous attendons à une saison très forte de la technologie, sachant que notre récent sensibilisation aux entreprises met en évidence une énorme activité jusqu’en 2025, qui voit les directeurs de technologie renforcer leurs stratégies et plateformes dans l’IA», explique Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities.
-La semaine sera certainement la plus intense de la saison des résultats, car 102 composantes de l’indice S&P 500 aux États-Unis et 53 sociétés de l’indice Europe Stoxx 600 révélent leurs performances financières dans les prochains jours.
La semaine sera également marquée par la réunion de politique monétaire de la Fed mardi et mercredi, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) suit jeudi.
Aucun changement de taux n’est attendu de la Banque centrale américaine, mais les commentaires de son patron, Jerome Powell, seront suivis de près tandis que le nouveau président Donald Trump a clairement indiqué qu’il demandera à l’institution de réduire ses tarifs.
Quant à la BCE, qui a plus de marge de manœuvre dans son cycle d’assouplissement monétaire, les marchés se demandent s’il adoptera un taux de conciliation qui aiderait à consolider la récente récupération des marchés.
“À court terme, la BCE est la seule capable de donner un élan à la reprise de la zone euro via le cycle de crédit”, a récemment rappelé Bruno Cavalier, économiste en chef d’Oddo BHF.
L’ordre du jour promet également d’être très dense en termes d’indicateurs, car les orateurs se produiront à tour de rôle pour prendre note de l’IFO Business Climate Index en Allemagne aujourd’hui, la première estimation du PIB dans la zone euro au 4e trimestre jeudi et la première inflation Des chiffres en France et en Allemagne pour le mois de janvier vendredi.
Aux États-Unis, une première estimation de la croissance américaine pour le 4ème trimestre est attendue jeudi, puis l’indice d’inflation du PCE – l’outil de mesure des prix préférée de la Fed – vendredi.
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