Vers 11h25, le Brent gagnait 0,34% à 78,56 dollars et le WTI gagnait 0,32% à 74,86 dollars.
Les prix du pétrole se stabilisent vendredi, le marché estimant que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) n’acceptera pas d’augmenter la production pour faire baisser les prix, malgré les pressions de Donald Trump.
“Il est très peu probable que Trump remporte le bras de fer avec Mohammed ben Salmane”, le prince héritier d’Arabie saoudite, estime Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
L’OPEP et ses alliés (OPEP+) ont une grande influence sur le prix du pétrole. Ses membres s’engagent à ajuster leur production afin de maintenir leurs bénéfices sur le long terme.
Depuis fin 2022, elle organise une stratégie de réduction de l’offre et dispose actuellement d’une capacité de production inexploitée de près de six millions de barils par jour.
Lors d’un discours en ligne jeudi devant un parterre de grands patrons au Forum économique mondial de Davos, M. Trump a déclaré qu’il allait “demander à l’Arabie saoudite et à l’OPEP de baisser le coût du pétrole” et donc remettre en question cette stratégie.
Son objectif affiché est de faire baisser les prix afin de lutter contre l’inflation et d’augmenter le pouvoir d’achat des Américains.
Les prix ont immédiatement chuté suite à sa déclaration, mais l’effet de l’annonce s’est estompé vendredi car il n’est “pas inhabituel que Trump appelle l’OPEP+ à produire davantage de pétrole”, souligne à l’AFP Jorge Leon de Rystad Energy.
« Il avait déjà demandé à l’Arabie saoudite d’augmenter sa production lors de son premier mandat », poursuit l’analyste.
-Riyad « a plus que jamais besoin de pétrole à 80 dollars le baril », estime Bjarne Schieldrop, notamment pour financer son plan « Saudi Vision 2030 », qui doit lui permettre de diversifier ses sources de revenus.
Par ailleurs, les producteurs américains ont également besoin de prix élevés pour répondre à la demande du président américain de « forer à tout prix », sans quoi ces nouveaux forages ne seront pas rentables.
Au total, « Trump devra faire un choix entre produire plus et réduire drastiquement les prix », raisonne Jorge Leon.
Le président américain a annoncé lors de son investiture son intention d’augmenter la production américaine de pétrole et de gaz pour « remplir les réserves stratégiques » et « exporter l’énergie américaine dans le monde entier ».
Il a notamment levé les restrictions sur les projets pétroliers en Alaska tout en révoquant les objectifs de l’administration Biden en matière d’énergie verte.
Vers 11h25 à Paris, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, augmentait de 0,34% à 78,56 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagne 0,32% à 74,86 dollars.