une demande de recours collectif déposée devant la Cour fédérale

D’autres cas de viande trop chère ont été découverts après une enquête de la CBC publiée plus tôt ce mois-ci. Pour dénoncer cette pratique « trompeuse », une demande de recours collectif a été déposée en Cour fédérale contre les chaînes d’épicerie Loblaw, Sobeys et Walmart.

Après avoir entendu ce rapport, Déborah Eakins a décidé de peser les paquets de viande qu’elle avait achetés à l’épicerie Pete’s Frootiqueune marque appartenant à Sobeys. La résidente d’Halifax a découvert, à sa grande surprise, qu’elle avait trop payé car le prix de la viande comprenait le poids de l’emballage.

Ça me met en colère» raconte le client, qui a déposé une réclamation en ligne auprès du magasin. Je n’aime pas avoir l’impression d’être arnaqué.

- a acheté trois paquets de bœuf haché dans la même succursale et a découvert d’autres erreurs de surcharge. Le poids de l’emballage représentait près de 6 % (1,23 $) de la facture de 21,29 $.

En vertu de la réglementation fédérale (Nouvelle fenêtre)le poids net affiché – et le prix calculé en fonction de ce poids – doit refléter la quantité exacte du produit, sans inclure l’emballage.

Sobeys répondu par email que Dans les rares cas où une erreur survient, nous répondons immédiatement afin qu’elle puisse être corrigée..

Un porte-parole de l’entreprise indique que le magasin en question a offert une compensation à Mme. Eakins avoir mal facturé ses achats de viande.

Ce que je veux, c’est savoir que désormais, pour chaque paquet de viande que j’achète, je ne paierai plus l’emballage.

Sobeys a également déclaré qu’il renforçait ses politiques et procédures concernant le pesage de la viande.

Des règles qui manquent de mordant ?

Iris Griffon a déposé une plainte auprès de l’Agence canadienne d’inspection des aliments après avoir acheté un paquet de viande hachée qui ne contenait pas la quantité indiquée dans un Hypermarché à Winnipeg.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments et les lois qui la régissent sont limitéesdit le Manitobain.

Après l’enquête de -la société Loblaw – qui comprend également des marques HypermarchéProvigo et Maxi – se sont excusés d’avoir vendu des emballages de viande contenant moins que la quantité indiquée sur l’étiquette.

L’entreprise a constaté que le problème affectait certains produits dans 80 de ses épiceries. L’ACIA a décidé de ne pas imposer d’amende puisque Loblaw aurait réglé le problème.

Madame Griffon a été surpris d’apprendre que l’agence n’avait visité aucun magasin, mais avait plutôt enquêté par téléphone et par courrier électronique.

Près d’un an après la conclusion de l’enquête de l’agence fédérale, - a trouvé des paquets de viande trop chère dans deux succursales de Loblaw, où l’entreprise a déclaré avoir corrigé des erreurs de surfacturation.

Cela me dépasse qu’il n’y ait pas plus de contrôleslance Jay Jackson du Conseil des consommateurs du Canada, qui a travaillé comme inspecteur des aliments de 1983 à 1987. À l’époque, une plainte comme celle de Mme. Griffon aurait automatiquement déclenché des inspections sur place, a-t-il déclaré.

Des contrôles plus stricts enverraient un message clairselon lui.

Un recours collectif à venir ?

Madame Griffon se réjouit qu’une demande de recours collectif ait été déposée et espère désormais que cette cause avancera. Les plaignants accusent Loblaw, Sobeys et Walmart d’avoir trompé leurs clients en incluant le poids de l’emballage dans le prix de la viande et en d’autres moyens tout aussi trompeurs.

Cela donne aux gens le sentiment que quelque chose est fait et que les détaillants sont tenus responsables de l’argent qu’ils ont pris aux consommateurs.

Les trois chaînes d’épicerie ciblées ont refusé de commenter l’affaire puisque celle-ci a été portée à l’attention des tribunaux, même si le recours collectif n’a pas encore été autorisé. Loblaw, Sobeys et Walmart n’ont pas encore déposé leur défense.

Patrick Girard, porte-parole duACIAa répondu par email que l’agence travaille chaque jour pour protéger les consommateurs aliments mal étiquetés en menant des inspections, des enquêtes sur les plaintes et des campagnes de sensibilisation.

Sur son site internet (Nouvelle fenêtre)l’organisation a publié cette semaine des informations pour aider les consommateurs à signaler les emballages alimentaires partiellement remplis ou pesant moins que ce qui est affiché.

L’ACIA a déclaré avoir effectué 125 inspections planifiées au cours de l’année écoulée, sans préciser combien d’entre elles ont été réalisées chez les détaillants. Il s’agit d’une petite fraction des quelque 9 000 épiceries au Canada, a déclaré M. Jackson.

Avec un reportage de Sophia Harris de CBC