Les Américains sont trop mauvais pour faire de bons sorbets et se passer des nôtres malgré les tarifs, estime l’entreprise Top Glaciers, qui veut quand même être moins dépendante de ses exportations au sud de la frontière.
« Les sorbets qu’ils fabriquent ne sont pas comestibles ! Quand on les compare avec nos produits, on se dit : ‘Ouais, c’est pas la même chose’», vante Pierre Morin, l’un des patrons de l’entreprise située au nord de Montréal.
Depuis l’annonce des tarifs douaniers de Trump, Top Glaciers, qui produit six marques dont Bilboquet, discute des solutions avec ses clients américains pour qu’ils puissent continuer à acheter ses produits.
«Si on nous demande de faire un certain sacrifice pour contrebalancer les 25 %, nous sommes prêts à faire un long chemin, mais il faudra faire un long chemin aussi au client américain, et peut-être au consommateur aussi», soutient Pierre Morin. .
La PME de plus d’une centaine d’employés exploite un marché « marginal » aux États-Unis, mais qui est quand même énorme à l’échelle québécoise : celui des desserts glacés sans produits laitiers.
-« Les Américains se contentent de leur lait et de leur crème. Il n’y en a pas beaucoup dans notre secteur», souligne M. Morin.
L’entreprise qui envoie 55 % de ses exportations aux États-Unis en profite encore pour exporter davantage ailleurs, notamment au Mexique et au Panama.
« Cela nous pousse à dire : ‘Il faut regarder vers d’autres marchés et c’est une très bonne chose’ », conclut Pierre Morin.
