Paris (awp/afp) – Après une année 2024 marquée par des difficultés financières et plusieurs jours de grève, le géant du jeu vidéo Ubisoft veut « apaiser » les tensions mercredi avec une journée de « concertation sociale » réunissant syndicats et représentants du personnel.
L’éditeur français souhaite “établir (son) plan de travail 2025 sur les questions sociales” et “permettre à l’entreprise de retrouver sa sérénité”, avait-il indiqué lors de l’annonce de cette réunion en décembre.
Des réunions avec les représentants du personnel auront lieu dans ses différents studios français, notamment à Paris, Montpellier et Annecy, tandis que les délégués syndicaux seront reçus au siège d’Ubisoft, en banlieue parisienne.
“Cette invitation reste très vague”, a regretté auprès de l’AFP Chakib Mataoui, délégué informatique de Solidaires chez Ubisoft, qui espère néanmoins des concessions de la direction sur le télétravail et les salaires.
Vincent Cambedouzou, délégué du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV), “n’attend rien” mais “reste toujours prêt à répondre à une réelle volonté de dialogue social si elle nous est proposée”.
En 2024, Ubisoft a fait face à plusieurs grèves, notamment en février et octobre, liées aux rémunérations et aux conditions de télétravail.
Selon les syndicats, ils ont mobilisé jusqu’à un quart des salariés, sur les 4 000 que compte l’entreprise en France.
-Grève sectorielle
Jeudi, le STJV a également appelé à une grève nationale dans l’ensemble du secteur le 13 février – « une première », selon l’organisation – pour exiger de meilleures conditions de travail et la fin des suppressions d’emplois dans l’industrie, qui traverse une vague de grèves. licenciements et fermetures de studios.
Dans la tourmente sur les marchés financiers après plusieurs jeux aux ventes décevantes, Ubisoft a indiqué début janvier réfléchir à plusieurs options « stratégiques et à forte intensité de capital » pour son avenir, alors que les rumeurs de rachat et de sortie de bourse se font de plus en plus nombreuses. plus insistant. .
Début décembre, elle a annoncé l’arrêt de son jeu de tir en ligne « XDefiant », entraînant la suppression de 277 emplois et la fermeture de trois studios de production, notamment à San Francisco et Osaka.
Le groupe, qui comptait 18 666 salariés dans le monde fin septembre, a lancé il y a près de deux ans un plan mondial d’économies entraînant le départ de près de 2 000 salariés, via des départs non remplacés et des licenciements.
afp/lf