Les frais de scolarité de 56 000 enfants vont augmenter, les syndicats interpellent la ministre Valérie Glatigny

Les frais de scolarité de 56 000 enfants vont augmenter, les syndicats interpellent la ministre Valérie Glatigny
Les frais de scolarité de 56 000 enfants vont augmenter, les syndicats interpellent la ministre Valérie Glatigny

56 000 familles touchées

En fait, l’école coûte très cher à tous les parents, déplore-t-elle. “La seule chose qui est gratuite, pour l’instant, de la maternelle à la troisième, ce sont les fournitures scolaires, c’est-à-dire le contenu du cartable et de la boîte à crayons.

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Ce dispositif aurait dû être étendu, dès la prochaine rentrée scolaire (en août 2025), aux élèves de quatrième primaire. Mais le nouveau gouvernement à la tête de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de geler cette progression (réalisant au passage une économie de 4 millions d’euros). “Résultat : les parents d’enfants entrés dans le système scolaire en 2019, qui ont toujours su que c’était gratuit, vont du coup devoir payer des fournitures scolaires lorsque leur enfant entrera en quatrième année.»

Cela représente aujourd’hui 56 000 enfants en troisième primaire pour lesquels les frais de scolarité vont augmenter l’année prochaine, calcule la Ligue des familles. “C’est énorme!”

Suspension des missions d’inspection

Cela sera particulièrement difficile pour les familles en difficulté financière, souligne Madeleine Guyot. D’autant qu’à cela s’ajoute la suspension, depuis septembre 2024, par le ministre de l’Éducation, des missions d’inspection chargées de vérifier le respect de la législation sur les frais de scolarité dans les écoles. Une décision prise à la demande d’une direction déjà débordée par le travail administratif à cette époque. Ces inspections n’ont pas repris jusqu’à présent.

mouette

“Il ne devrait même pas y avoir de débat : tout est sur la table pour que le ministre agisse.”

“C’est vraiment problématique, poursuit le patron de la Ligue des familles. Tous les partis au Parlement francophone, du MR au PTB, avaient pourtant réclamé une systématisation des contrôles du respect de la législation sur les frais de scolarité.»

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Avant la mise en place de ce service, l’administration n’avait qu’une vision partielle du problème : les familles en situation précaire, demandant déjà une aide financière à la direction pour payer les frais parfois exorbitants de la scolarité, n’évoquaient pas les problèmes.

Le flou des frais dits optionnels

Depuis 2021, des missions d’évaluation pluriannuelles ont été réalisées : 2 218 écoles ont été visitées, soit 82 % des établissements scolaires francophones. “Et que voit-on ? Que plus de 7 écoles sur 10 ne respectent pas pleinement la loi !

La réglementation est complexe. A côté des frais autorisés (copie des documents administratifs, frais de transport et d’entrée à la piscine ou aux activités culturelles, encadrement des midis, garderie matin et soir, sorties scolaires, etc.) que les écoles peuvent exiger des parents, il existe des frais dits facultatifs. des frais qui peuvent être réclamés mais non imposés. C’est souvent le cas des achats groupés de manuels scolaires ou, au secondaire, de l’achat d’un ordinateur présenté comme « obligatoire » pour que l’enfant puisse suivre sa scolarité. Il en va de même pour les informations sur ces règles et les estimations de frais qui doivent être détaillées en début d’année et facturées chaque trimestre. Les rapports d’évaluation montrent que cela est loin d’être toujours le cas.

« L’inspection a bien fait son travail !

« En fait, l’inspection a bien fait son travail. Ses rapports sont on ne peut plus clairs : ils montrent clairement que le non-respect de la législation sur les frais de scolarité est la norme et non l’exception. » s’exclame Madeleine Guyot. « Il ne devrait même pas y avoir de débat : tout est sur la table pour que le ministre agisse. Nous exigeons que, d’une manière ou d’une autre, elle prenne le taureau par les cornes pour perpétuer le « contrôle des frais de scolarité au vu de toutes les irrégularités ».

La Ligue des familles demande également au ministre d’étendre la gratuité des fournitures scolaires jusqu’à la quatrième année du primaire – une des recommandations de l’inspection.

« C’est une mesure qui est considérée comme positive par les directeurs d’école même si elle crée une certaine charge pour eux : ils doivent eux-mêmes faire appel aux centrales d’achat, s’organiser pour que les élèves reçoivent le matériel nécessaire, etc. Mais ils reconnaissent aussi l’impact positif. sur l’amélioration du climat scolaire, de la relation entre l’enfant, ses parents et l’école, et de l’égalité des chances… »

 
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