Les premières communes de Suisse ont lancé un système de collecte des emballages en plastique et des cartons de boissons. L’objectif est d’établir une collecte uniforme au niveau national. Ce système est critiqué par Greenpeace, qui y voit une « fuite en avant ».
La ville de Berne et les communes zurichoises de Dietikon, Oetwil an der Limmat, Greifensee et Schlieren ont été les premières à lancer cette collecte en janvier, indique jeudi l’organisation sectorielle Recypac dans un communiqué. D’autres communes suivront dans les semaines à venir.
Recypac a besoin d’une concession des communes pour pouvoir commencer à collecter sur leurs territoires. Cet organisme à but non lucratif compte parmi ses fondateurs des distributeurs, des détaillants, des producteurs d’emballages, des recycleurs ainsi que des municipalités. Il existe des marques telles que Migros, Aldi Suisse, Coop, Denner, Emmi, Lidl Suisse, Nestlé, Unilever et Valora.
La collecte du plastique n’est pas gratuite pour le consommateur. Ils doivent acheter les sacs dans les magasins ou auprès des municipalités. Le prix varie de 1 franc pour un sac de 17 litres à 4 francs pour un sac de 110 litres, précise le communiqué.
« Une occasion manquée »
Les matières recyclables sont collectées à domicile. Une fois remplis, les sacs peuvent ensuite être remis aux communes et à certains commerces. Il n’est pas nécessaire de laver les déchets.
Actuellement, seuls 3% des emballages plastiques sont recyclés en Suisse. La branche s’est fixé pour objectif de porter cette part à 55 % pour les emballages plastiques et à 70 % pour les briques de boissons.
Ce projet est cependant critiqué par certaines organisations environnementales. Greenpeace Suisse déplore que nous continuions à investir dans le recyclage au lieu de nous coordonner pour mettre en place des systèmes réutilisables. Selon lui, Recypac « rate une formidable opportunité de développer des produits réutilisables ».
ats/autre
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