Si le Québec a bénéficié de moins de subventions fédérales pour les transports publics que les autres provinces, c’est parce qu’il n’a pas été assez rapide pour obtenir l’argent d’Ottawa, soutient le ministre Jean-Yves Duclos.
Le député libéral fédéral du Québec et ministre de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, a été appelé jeudi pour expliquer pourquoi le Québec a reçu moins que sa part dans les transports publics, en comparaison avec des provinces comme l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique.
L’Ontario et l’Alberta plus rapides
« D’autres provinces — et l’Ontario en est un exemple — ont progressé plus rapidement que nous ces dernières années », a-t-il déclaré. “Maintenant, nous devons aller plus vite.”
Concernant le tramway de Québec, il note que « nous avons pris plus de temps. Nous avons eu des retards, nous avons eu des changements de projet. Nous étions plus lents que d’autres villes et d’autres provinces.
Le ministre rappelle que selon l’entente bilatérale signée avec le gouvernement du Québec, lorsqu’Ottawa réserve des fonds pour un projet, il débourse ces sommes sur présentation de factures. “Ce n’est pas un distributeur où l’on peut retirer de l’argent à l’avance, c’est un compte courant où l’on paie, avec des factures, les investissements qui sont réalisés.”
Il n’est donc pas possible de réserver les sommes pour les garantir avant les prochaines élections, dans la perspective où un éventuel gouvernement conservateur entend déchirer la promesse signée avec Québec sur le financement de 1,44 milliard $ pour le tramway, explique-t-il.
Pas pour 3e privilège
M. Duclos a toutefois souligné que, contrairement à ce que promet Pierre Poilievre, ces fonds ne pourraient pas être utilisés pour le troisième lien autoroutier, puisqu’ils proviennent d’un programme standardisé qui vise à financer des projets de transports en commun.
« Les conservateurs confondent tout le monde. En démocratie, Pierre Poilievre pourrait décider de tout jeter à la poubelle, déchirer cet accord et prétendre qu’il va utiliser cet argent dans 5, 10, 15 ou 20 ans pour un autre projet. Mais cet argent est censé être utilisé pour les transports publics.»