Les Etats-Unis restreignent les exportations de puces d’IA

Les Etats-Unis restreignent les exportations de puces d’IA
Les Etats-Unis restreignent les exportations de puces d’IA

Le gouvernement américain a présenté lundi un cadre de nouvelles règles sur l’exportation de technologies d’intelligence artificielle (IA), à la fois pour faciliter les ventes vers les pays alliés et pour empêcher ses adversaires comme la Chine d’avoir accès aux dernières innovations.

“Les États-Unis sont désormais le leader mondial en matière d’IA, qu’il s’agisse du développement ou de la conception de puces spécialisées en IA, et il est essentiel que cela reste ainsi”, a déclaré Gina Raimondo, la ministre du Commerce, lors d’un point de presse.

Restrictions depuis 2023

En octobre 2023, elle a dévoilé de nouvelles restrictions sur l’exportation vers la Chine des puces les plus performantes, notamment des composants utilisés pour l’IA, afin d’empêcher leur utilisation par Pékin à des fins militaires.

Les nouvelles règles présentées lundi “compliquent la tâche de nos concurrents, qui utilisent la contrebande et les connexions à distance pour échapper à nos contrôles à l’exportation”, a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale.

Et « ils incitent nos amis et partenaires du monde entier à faire appel à des fournisseurs de confiance pour une IA avancée ».

Dans ce contexte, Washington veut imposer de nouvelles autorisations d’exportation et de transfert de puces informatiques sophistiquées, dans une liste de pays élargie.

Exceptions

Cette règle comporte une série d’exceptions pour les pays alliés – dont la Suisse –, notamment lorsqu’il s’agit de volumes limités, répondant par exemple aux besoins des universités.

La deuxième règle renforce les contrôles sur la répartition des paramètres des modèles d’IA générative les plus avancés.

OpenAI (ChatGPT), Google et d’autres sociétés mènent une course vers des modèles toujours meilleurs, capables de rivaliser avec les humains sur de nombreuses tâches cognitives.

Enfin, les datacenters d’IA, qui contiennent les serveurs informatiques nécessaires au fonctionnement des modèles les plus innovants, devront respecter des conditions de sécurité renforcées pour avoir le droit d’importer des composants de pointe.

D’ici mai

Ce règlement n’entrera en vigueur que dans 120 jours, “pour laisser le temps à la nouvelle administration” d’apporter des changements si elle le souhaite, a précisé Gina Raimondo.

L’IA “est une technologie à double usage”, a insisté le ministre : “elle est utilisée dans de nombreuses applications commerciales, mais elle peut aussi être utilisée par nos adversaires pour réaliser des simulations nucléaires, développer des armes biologiques et perfectionner l’armée”. C’est donc compliqué.

afp/juma

 
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