Les Gîtes de du 64 inquiets de la nouvelle réglementation

Les Gîtes de du 64 inquiets de la nouvelle réglementation
Les Gîtes de France du 64 inquiets de la nouvelle réglementation

Le réseau Gîtes de salue les résultats 2024 dans les Pyrénées Atlantiques avec un volume d’activité en hausse de 11% et 90 nouveaux hébergeurs qui ont rejoint la marque dans le département. Mais derrière ce succès se cachent des inquiétudes pour la nouvelle année avec l’impact de la nouvelle réglementation, visant à encadrer les meublés de tourisme.

Les chiffres positifs de cette année témoignent d’un intérêt croissant pour ce territoire clé pour le label hébergement. Mais cette dynamique pourrait pâtir de la loi définitivement adoptée par le Parlement en novembre 2024, qui impose des restrictions à la location de meublés de tourisme dans 24 communes de la zone tendue du Pays basque, tout en redonnant pouvoir aux maires qui pourront mettre en œuvre des quotas de places pour les meublés de tourisme.

Entre 2016 et 2020, le nombre de ce type de logements a augmenté de 130 %, selon une étude de l’Agence d’urbanisme Atlantique et Pyrénées (Audap). La loi vise donc à lutter contre la flambée des prix de l’immobilier et à garantir l’accès à un logement abordable pour les résidents, mais ces mesures risquent d’avoir des répercussions sur les acteurs du tourisme.

Vendre plutôt que louer à l’année

« Dans deux ans, nous prévoyons de perdre une soixantaine de logements dans les 24 communes du Pays basque concernées par cette loi. Mais l’effet attendu n’est pas forcément celui souhaité au départ : au lieu de louer leur logement à l’année, les propriétaires préfèrent souvent vendre leurs biens patrimoniaux plutôt que de se plier à ces nouvelles contraintes administratives et fiscales », explique Agnès Errecarte, directrice du Agence Gîtes de France dans les Pyrénées-Atlantiques.

Ce dernier craint à la fois une baisse des revenus des propriétaires et un potentiel affaiblissement de l’économie touristique locale, estimée à près de 2,5 milliards d’euros par an au Pays basque.

En 2024, malgré un retard au début de l’été, le taux d’occupation des gîtes atteint 67% pendant les vacances de Noël, dépassant les chiffres de 2023. Le label met l’accent sur la qualité de ses prestations en proposant des hébergements rigoureusement contrôlés, une offre tarifaire maîtrisée. et une expérience authentique favorisant le contact direct entre propriétaires et clients.

« Tourisme éthique »

Si la loi ne distingue pas – encore – les locations labellisées de celles des plateformes de réservation comme Airbnb, Agnès Errecarte insiste sur les différences fondamentales entre la multinationale et leur réseau, privilégiant une économie ancrée dans les territoires. « Les conséquences économiques sont importantes, tant pour les propriétaires que pour l’économie locale. Les gîtes, qui favorisent le tourisme éthique et les emplois locaux, se retrouvent piégés par une loi destinée à contrer les dérives d’Airbnb », souligne-t-elle.

Malgré ces défis, Gîtes de France s’appuie sur ses atouts en mettant en avant la fiabilité de ses services. Ce positionnement continue de séduire une clientèle jeune, sensible au rapport qualité/prix. L’agence adapte sa stratégie en favorisant le développement à l’intérieur des terres, où les contraintes sont moins strictes que sur le littoral.

Iñaki Echaniz plaide pour une exception

Sensible aux inquiétudes des propriétaires de lodges, le co-rapporteur de la loi, Iñaki Echaniz, rappelle que sa position « était très claire dès le départ : j’ai voulu mettre les lodges de côté car je ne considère pas qu’ils assèchent les terres ». . marché de la location. Au contraire, ils constituent un outil utile et nécessaire au tourisme. Ainsi, dès les premières discussions parlementaires sur l’élaboration de la loi, « j’ai souhaité une exception pour les gîtes ruraux, notamment ceux tenus par des agriculteurs », a-t-il déclaré. Par ailleurs, un décret visant à distinguer les hébergements des meublés de tourisme « ordinaires » est toujours en préparation, « il a bien avancé mais n’est pas encore signé ». Par ailleurs, sur la question de la fiscalité, Iñaki Echaniz rappelle que ce sont les sénateurs qui ont bloqué l’exception accordée au logement, « en l’occurrence les sénateurs issus des rangs des Républicains. » Le député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, qui a fait du combat pour le logement son cheval de bataille, dit « entendre la frustration des logements. Ils conservent cependant une déduction fiscale de 50 % au lieu des 71 % souhaités, ce qui reste un avantage dont tout le monde ne dispose pas.

 
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