il va augmenter la production aux Etats-Unis

il va augmenter la production aux Etats-Unis
il va augmenter la production aux Etats-Unis

Le patron d’une PME québécoise envisage d’augmenter sa production aux États-Unis pour éviter le plus possible les tarifs douaniers que Donald Trump a promis d’imposer sur les produits canadiens.

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Cette menace tarifaire et les nouvelles restrictions sur l’immigration temporaire au Canada, «ça nous dit ‘il faut aller aux États-Unis, c’est là qu’il faut fabriquer’… C’est un peu bizarre», note Julien Veilleux, président de Rotobec, un fabricant d’équipements industriels à Sainte-Justine, en Chaudière-Appalaches.

« Mauvaise nouvelle »

«Tout cela est une mauvaise nouvelle pour Ste-Justine», déplore M. Veilleux.

«Le savoir-faire, l’ingénierie, la programmation sont toujours à Sainte-Justine, donc ce serait beaucoup plus facile d’investir ici qu’au New Hampshire», ajoute-t-il.

En réponse aux changements dans les politiques d’immigration canadiennes, Rotobec a récemment lancé un projet d’agrandissement d’une de ses deux usines du New Hampshire.

Les nouvelles installations ne seront pas prêtes avant la fin 2025, ni même l’année prochaine, mais elles pourraient encore s’avérer très utiles si le bras de fer avec Washington devait se poursuivre.

« Les menaces, à mon avis, sont sérieuses. Il va se passer quelque chose», dit Julien Veilleux.

« Il est certain que [l’administration Trump] profiterons de nos faiblesses. Nous sommes dépendants économiquement des Américains et nous n’avons pas de leader en place», poursuit-il en faisant référence au départ prochain de Justin Trudeau.

Capacité limitée

Avant l’arrivée de M. Trump à la Maison Blanche le 20 janvier, Rotobec enverra des stocks aux États-Unis pour échapper aux tarifs douaniers.

Par la suite, l’entreprise augmentera sa production dans le New Hampshire, mais cette solution a des limites.

«Nos deux usines aux États-Unis ne sont pas capables d’approvisionner», affirme M. Veilleux.

Rotobec réalise environ 55 % de son chiffre d’affaires auprès de ses clients américains. L’entreprise produit dans le New Hampshire environ 60 % de ce qui lui revient.

La production réalisée au Québec et exportée aux États-Unis serait donc durement touchée par d’éventuels tarifs américains.

« La question que nous nous posons est : est-ce qu’on en prélève une partie sur nos marges ? [de profit]? Devons-nous facturer une partie à nos amis américains pendant une certaine période ? explique Julien Veilleux.

Rotobec en bref

Fondation : 1975

Employés : 425

Produits : chargeuses et grappins de manutention pour les secteurs forestiers, des déchets et de la ferraille

 
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