Le Medef s’attaque aux niches fiscales pour les retraités

Le Medef s’attaque aux niches fiscales pour les retraités
Le Medef s’attaque aux niches fiscales pour les retraités

Le président du Medef, Patrick Martin, a exprimé son opposition à certaines mesures fiscales en faveur des retraités. Il appelle à des réformes pour réduire le poids des dépenses sociales sur les ménages et les entreprises, dans un contexte budgétaire tendu.

La réforme des retraites critiquée

Le débat sur les retraites revient sur le devant de la scène, tandis que le gouvernement discute de son budget avec les oppositions. Ces derniers souhaitent rouvrir le dossier de la réforme des retraites de 2023, qui a relevé l’âge légal de la retraite à 64 ans. Mais pour Patrick Martin, président du Medef, ce n’est « pas pas le moment » pour revenir sur cette mesure essentielleestimant qu’il représente un levier essentiel pour préserver l’équilibre budgétaire du pays.

Parlant sur BFMTV-RMCil a souligné que « la réforme des retraites concerne 14% du PIB », un fait qu’il juge crucial dans un contexte économique où la doit réduire son déficit. L’opposition politique, notamment écologistes et communistes, continue cependant de défendre l’abrogation de cette réforme.

Patrick Martin rejette également toute idée de réforme par points, jugée « intellectuellement attrayant mais opérationnellement inapplicable ».

Au-delà de la question de l’âge légal de la retraite, Patrick Martin a abordé un sujet sensible : les avantages fiscaux accordés aux retraités. Selon lui, la réduction de 10 % pour frais professionnels sur les pensions est « non naturel » et « aberrant « . Ce système permet de réduire le revenu imposable des retraités, entraînant une perte fiscale estimée à 4,5 milliards d’euros par an.

Suppression des niches fiscales pour les retraités

Le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), Gilbert Cet, partage ce point de vue, plaidant également pour la suppression de cette réduction. Une telle mesure augmenterait les impôts de certains retraités et pousserait d’autres, actuellement non imposables, vers le champ fiscal.

Patrick Martin s’est également interrogé sur le taux réduit de la CSG (Contribution Sociale Généralisée) applicable aux retraites. Si ce taux culmine à 8,3 % pour les retraités, il atteint 9,2 % pour les salaires. ” Pourquoi les retraités bénéficient-ils de cette réduction ? » demande-t-il, dénonçant les inégalités face aux efforts fiscaux.

Il a enfin évoqué l’idée de passer à un modèle de retraite par capitalisation, une approche qui pourrait réduire les charges sociales pesant sur les entreprises, tout en garantissant des retraites plus individualisées.

Le positionnement de Patrick Martin ne manquera pas d’alimenter le débat sur la justice fiscale et le financement du modèle social français. Si le Medef met en avant la nécessité d’alléger les charges qui pèsent sur les entreprises, ses propositions risquent de susciter des résistances, notamment parmi les retraités et les partis de gauche. Dans un contexte économique marqué par une dégradation de la note de la France par l’agence Fitch, la question des dépenses sociales reste plus que jamais au cœur des préoccupations budgétaires.

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