Le « pervers de Vidy » filmait sous les portes des toilettes

Le «pervers de Vidy», c’est le surnom donné cet été par la presse à un Lausannois d’une trentaine d’années, actif dans la restauration. En effet, à trois reprises, il avait fait une descente dans les toilettes publiques au bord du lac, filmant des jeunes femmes à leur insu. Le procureur de la République de l’arrondissement de Lausanne vient de le condamner à une peine pécuniaire avec sursis.

Les faits remontent à juin dernier. L’homme glisse son téléphone sous la porte d’une cabine de toilettes publiques à proximité du camping de Vidy. A l’intérieur, une femme enfile son maillot de bain. Il le filme. Quelques jours plus tard, il récidive en fin de journée dans les toilettes publiques de la promenade de Vidy, près de la plage du Bourget. Le stratagème est identique : il passe son smartphone sous la porte de la cabine tandis qu’à l’intérieur une femme tient sa robe remontée jusqu’à la taille et son maillot de bain repose sur ses chevilles. Cette fois, une troisième personne intervient. L’homme s’enfuit.

Il a reconnu les faits

Le pervers est revenu dans ces mêmes toilettes publiques quelques heures plus tard. Une femme se rend compte qu’elle est filmée à son insu. Elle crie. L’homme s’est enfui, mais a été arrêté peu de temps après par la police.

L’homme a reconnu les faits dans leur intégralité. Le procureur en charge du dossier l’a donc reconnu coupable de violation du domaine secret ou du domaine privé au moyen d’une caméra. Le pervers écope d’une amende de 1.800 francs, avec sursis pendant deux ans, et d’une amende de 450 francs à titre de sanction immédiate. Il doit également payer 825 francs de frais de procédure.

Pas une première

En septembre dernier, un autre homme a également été condamné pour des pratiques similaires à Lausanne. Il avait développé tout un système pour parvenir à ses fins. Il avait attaché son téléphone portable au fond d’un sac. C’est ainsi qu’il a filmé une cliente alors qu’elle était partiellement nue dans le stand d’un magasin de vêtements. La police a trouvé un grand nombre de photos similaires sur son téléphone portable. Il a été condamné à une sanction financière, toujours assortie d’une peine avec sursis.

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