Changement attendu au 1er février pour les Français : le taux du Livret A, qui n’a plus baissé depuis 2020, devrait passer de 3% à 2,5% en raison de la baisse de l’inflation.
Fixé à 3% depuis début 2023, le taux du Livret A pourrait potentiellement baisser de 0,5 point en début d’année, avait déclaré Eric Lombard en octobre, alors qu’il était encore directeur général de la Caisse des Dépôts (CDC), avant de a été nommé ministre de l’Économie fin décembre.
La formule de calcul du taux du Livret A, valable également pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), repose pour moitié sur l’évolution des prix au cours des six derniers mois et pour l’autre moitié sur un taux de change entre banques.
Mi-janvier, dès que les chiffres définitifs de l’inflation du mois de décembre seront connus, le gouverneur de la Banque de France proposera à Bercy un nouveau taux, en fonction du résultat de la formule de calcul ou en s’en écartant.
“2,5% me semble le taux le plus probable pour le Livret A au 1er février”, a déclaré mardi à l’AFP Philippe Crevel, directeur du cercle de réflexion Cercle de l’Epargne.
Autre conséquence de la baisse de l’inflation, le taux du Livret d’épargne populaire, réservé aux personnes à faibles revenus, devrait également baisser, “de 4% à 3% si on applique la formule” selon lui.
Selon Philippe Crevel, cette probable baisse des taux servirait un double objectif gouvernemental.
D’une part, relancer la consommation pour stimuler la croissance et les recettes fiscales, notamment via la TVA.
D’autre part, soutenir un secteur du bâtiment en crise : « Les ressources du Livret A servent de base aux prêts accordés aux bailleurs sociaux. Plus le taux du Livret A est élevé, plus le taux du prêt est élevé », explique M. Crevel.
Le taux d’épargne des ménages s’est établi à 18,2% du revenu disponible brut au troisième trimestre 2024, selon les derniers chiffres disponibles, soit trois points au-dessus de la moyenne d’avant Covid.
“Donc l’objectif d’Eric Lombard, comme celui de ses prédécesseurs, c’est qu’il y ait un peu plus de consommation et un peu moins d’économies”, conclut le spécialiste.
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