À partir du 1er janvier 2025, les avions décollant après 22 heures de l’aéroport de Genève pourront être verbalisés. Cette mesure vise à inciter les compagnies aériennes à modifier leurs horaires, et ainsi limiter les nuisances nocturnes pour les riverains.
Chaque mois, entre 600 et 1000 avions survolent la tête des Genevois entre 22 heures et 6 heures du matin, selon les statistiques de l’aéroport de Genève. Un créneau où le trafic est censé être limité mais c’est sans compter les retards qu’ont souvent les avions.
A partir de 2025, les départs tardifs devront donc payer, mais pas tout de suite. Une marge de tolérance est accordée via une sorte de permis à points. Plus l’avion qui décolle après 22 heures est bruyant, plus il perdra de points. Une fois le quota épuisé, l’amende s’élèvera à 40’000 francs.
Une première étape trop tolérante ?
Les associations d’habitants craignent que ce système soit trop tolérant. Ils regrettent également que seuls les décollages tardifs soient taxés. Ce sont certainement les plus bruyants, mais 80% des vols de nuit dans le ciel genevois sont liés aux atterrissages.
Interrogé mercredi dans La Matinale, le président de l’Association des habitants, Alain Rosset, salue une première étape pour améliorer le quotidien des collectivités situées sous les avions. « Non seulement pour les questions de nuisances sonores, mais aussi pour ce que l’on appelle les courbes de bruit qui ont un impact, notamment sur l’aménagement du territoire. Par exemple à Genthod, près de 80 % de la ville est inconstructible pour des logements ou extrêmement limitée en raison des courbes de bruit ». Il reste toutefois prudent sur le système de quotas choisi, qui reste selon lui flou. Il craint que les compagnies aériennes puissent échapper aux sanctions en invoquant des excuses pour justifier leurs retards.
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Anouk Pernet/lan
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