Siège de la Bourse de Londres
par Claude Chendjou
Wall Street devrait rebondir mardi à l’ouverture de la dernière séance de 2024, tandis que les Bourses européennes, ouvertes en ce réveillon du Nouvel An, sont elles aussi sur une note positive à l’approche de la clôture.
Les contrats à terme sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,19% pour le Dow Jones, de 0,26% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,31% pour le Nasdaq.
A Paris, le CAC 40 montait de 0,35% à 7.339,24 points vers 10H45 GMT. A Londres, le FTSE 100 a avancé de 0,36%.
L’indice EuroStoxx 50 a augmenté de 0,20%, le FTSEurofirst 300 de 0,15% et le Stoxx 600 de 0,17%.
Les marchés sont fermés mardi dans plusieurs pays européens, notamment en Italie, en Suisse et en Belgique, tandis que la séance sera raccourcie sur les marchés libres, avec une clôture à 13H00 GMT pour le CAC 40 parisien.
En raison des faibles volumes échangés, la tendance actuelle est volatile, certains investisseurs choisissant également de réduire leurs positions à l’aube d’une nouvelle année d’incertitude monétaire avec la Réserve fédérale américaine (Fed) et sur le plan politique avec l’entrée en fonction de Donald Trump.
Les principaux indices boursiers affichent également des valorisations élevées, le S&P 500 ayant grimpé de près de 24 % en 2024, tandis que les actions chinoises ont enregistré leur premier gain depuis 2020.
Sur l’ensemble de l’année, le CAC 40, plombé par le luxe et les incertitudes politiques en France, est actuellement en baisse de 2,68%.
Le FTSE de Londres enregistre pour sa part actuellement un gain annuel de 5,43%, se dirigeant vers une quatrième année consécutive dans le vert.
Le Stoxx 600 paneuropéen a gagné 5,59% depuis le début de l’année, tandis que le Dax de Francfort, avec un bond de près de 19%, a surperformé les autres places en Europe.
Les actions européennes ont atteint un plus haut historique en septembre, bénéficiant de l’engouement de Wall Street pour l’intelligence artificielle (IA) et des baisses de taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE).
D’un point de vue sectoriel en Europe, les banques (+25,62%) et les assureurs (+17,93%) devraient afficher les meilleures performances annuelles, tandis que le compartiment de l’alimentation et des boissons (-12,81%)%), ainsi que celui de l’automobile ( -12,18%) devrait afficher l’une des plus fortes baisses.
VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Sangamo Therapeutics a plongé de 47,4% en dehors des heures d’ouverture, le groupe ayant annoncé que Pfizer avait mis fin à son partenariat dans le développement d’une thérapie génique pour l’hémophilie A.
VALEURS EN EUROPE
Le secteur pétrolier et gazier européen progresse de 0,61%, porté notamment par BP (+1,11%), Shell (+1,26%) et TotalEnergies (+0,84%). Une statistique publiée mardi montre que l’activité manufacturière en Chine a augmenté pour le troisième mois consécutif en décembre.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a reculé de 2,6 points de base, à 4,5187%, après avoir gagné près de 70 points de base depuis le début de l’année.
Le rendement du Bund allemand de même maturité est stable, à 2,369% après avoir flirté lundi avec ses plus hauts niveaux de la mi-novembre, dans le sillage de la hausse des rendements du Trésor américain.
CHANGEMENTS
Le dollar, qui a à ce stade gagné plus de 6% depuis le début de l’année, proche d’un plus haut depuis deux ans, a reculé de 0,09% mardi face à un panier de devises de référence.
L’euro en profite pour grignoter 0,06%, à 1,0413 dollar. La monnaie unique européenne devrait toutefois reculer de plus de 5 % cette année face au billet vert, en raison de la différence de rythme de politique monétaire entre la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed).
La livre sterling s’échange à 1,2549 $ (-0,02 %), ce qui laisse présager une perte d’environ 1 % en 2024.
HUILE
Le marché pétrolier profite des statistiques chinoises du jour : le Brent progresse de 0,59% à 74,43 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,68% à 71,48 dollars.
Sur l’ensemble de l’année, les deux références pétrolières devraient toutefois perdre respectivement 3,2% et 0,1%, en raison des inquiétudes sur la demande des principaux pays consommateurs de brut.
AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L’AGENDA DU 31 DÉCEMBRE
(Écrit par Claude Chendjou, avec les contributions de Sruthi Shankar à Bangalore, édité par Kate Entringer)