En 2025, la Suisse restera un pays de locataires

En 2025, la Suisse restera un pays de locataires
En 2025, la Suisse restera un pays de locataires

Malgré la hausse des prix de l’immobilier, 40% des Suisses souhaitent devenir propriétaires de leur propre logement, écrit aujourd’hui la SonntagsZeitung, basée sur une étude de l’Université de Lucerne publiée en novembre. Mais cela reste souvent un rêve. Car devenir propriétaire est impossible pour beaucoup, compte tenu des prix élevés et des contraintes de financement actuelles. La récente baisse du taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS), de 1,0% à 0,5%, n’y change rien.

En 2024, les prix de l’immobilier ont en effet encore augmenté par rapport à 2023 : de 3 % pour les maisons individuelles et de 3,4 % pour les logements en copropriété (PPE). Cette tendance se poursuivra en 2025 en raison de la faiblesse des taux d’intérêt et de l’augmentation de la demande. Certains prévoient même une hausse de l’ordre de 4 % pour les EPI et de 4,5 % pour les maisons. «La confiance est revenue», explique Fredy Hasenmaile, économiste en chef chez Raiffeisen Suisse.

Pour les locataires, la baisse du taux directeur est plutôt une bonne nouvelle. Car ce taux de référence – qui détermine les loyers –, actuellement à 1,75%, sera abaissé en mars 2055 par l’Office fédéral du logement. Les locataires pourront donc demander une réduction d’environ 2% – à condition que leur loyer soit basé sur le taux en vigueur, rappelle le cabinet de conseil immobilier Wüest Partner. La Banque Raiffeisen prévoit même, si nécessaire, une deuxième adaptation de ce taux de référence en décembre 2025

Mais attention : pour les locataires qui déménageront en 2025, il faut s’attendre à une poursuite de la hausse des loyers, notamment en ville, où le faible nombre de nouvelles constructions locatives entretient une pression permanente sur la demande. Selon Fredy Hasenmaile, la hausse sera toutefois limitée à une fourchette de 3 à 4 %.

Acheter est plus avantageux

La période pendant laquelle louer était moins cher qu’acheter ne durera que de mi-2022 à mi-2024. Grâce à la baisse des taux d’intérêt, devenir propriétaire d’un logement s’avère à nouveau plus avantageux – 10 à 20 % selon la durée du crédit immobilier – que de louer un appartement comparable, si l’on additionne les frais récurrents comme les intérêts. et l’entretien. Cette tendance se poursuivra en 2025. Cependant, tout le monde n’obtiendra pas le financement nécessaire. Car, rappelle Adrian Wenger, expert hypothécaire au VZ VermögensZentrum, à partir du 1er janvier 2025, de nouvelles règles s’appliqueront concernant l’octroi de prêts hypothécaires par les banques. Celles-ci devront disposer de plus de fonds propres pour les prêts de plus de 60% qu’elles accorderont. Cela aura un impact sur le capital qu’ils exigeront de leurs clients.

Cette évolution concerne davantage le financement de la construction que l’immobilier résidentiel privé. Les banques doivent cependant analyser leurs portefeuilles hypothécaires et procéder à des adaptations en fonction des clients, note l’expert.

 
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