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Éditorial Morbihan
Publié le
20 décembre 2024 à 15h07
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Après les 299 salariés Michelin de Vannes le 5 novembrec’est le tour de 350 salariés de la Fonderie Caudan (Morbihan) d’apprendre que la fermeture de leur usine 20 décembre 2024. Nouveau coup dur pour l’industrie en Bretagne sud.
Négociations échouées
Héritier des Forges d’Hennebont, créées en 1860la Fonderie de Bretagne est située à Caudan Depuis 1965. Elle produit des pièces de châssis, des pièces de moteur et des pièces de boîte de vitesses. La fin de l’entreprise est (presque) actée.
La Fonderie de Bretagne, qui emploie 350 personnes à Caudan, annonce vendredi 20 décembre jeéchec des négociations en vue de son rachat par le fonds Private Assets, accusant Renault d’avoir refusé de valider les termes du projet d’accord.
The Fonderie de Bretagne (FDB) is « froidement exécuté par le groupe Renault la veille de Noël », écrit l’entreprise dans un communiqué de presse.
Cette décision injuste condamne la faisabilité du projet de rachat de la Fonderie de Bretagne et entraînera la fermeture de l’entreprise à très court terme.
Quelle est l’importance de Renault dans cette entreprise ?
En 2022, Renault vendu FDB à Fonds d’investissement allemand Callista Private Equity. Mais il reste son principal client, représentant 95 % de son chiffre d’affaires en 2024.
The Fonderie de Bretagne, whose employees produce pièces en fonte pour suspensions et échappementsa entamé en juillet des négociations avec le fonds d’investissement allemand Private Assets pour son rachat, alors que l’usine est en grave déficit.
Le fonds Private Assets, déjà propriétaire d’un groupe de fonderies en Allemagne et en Espagne, Procast Guss, s’est déjà engagé à apporter 11 000 tonnes de production au plan de charge de travail, selon la direction de FDB.
« Il manquait encore 2,9 millions d’euros et surtout le visibilité sur les volumes commandés par Renault à FDB pour les années 2025, 2026 et 2027 finaliser un accord », a indiqué la Fonderie de Bretagne dans son communiqué, soulignant qu’il « est indispensable […] que la baisse des commandes de Renault soit maîtrisée.»
La direction critique Renault
Selon le communiqué, le groupe Renault a refusé la dernière proposition de Private Assets « parce qu’il a déjà prévu de délocaliser la production de la Fonderie de Bretagne et qu’il préfère sacrifier 350 emplois en France plutôt que de reconsidérer sa stratégie.
La direction générale de la Fonderie de Bretagne a exprimé “son profond dégoût et sa colère face au cynisme froid de Renault, qui a attendu la crise politique et le réveillon de Noël pour confirmer définitivement son refus de faire la moindre concession”, dans le communiqué.
Plusieurs acteurs au service de l’entreprise
L’Etat et les collectivités territoriales se sont engagés à soutenir financièrement FDB à hauteur de 16 millions d’euros en plus des 2,5 millions d’euros de France 2030selon le bureau du ministère de l’Industrie.
« Malgré cela, Renault refuse désormais de donner une visibilité suffisante sur la part de marché de ses commandes attribuées à FDB. Or, cette visibilité est nécessaire pour permettre tout projet de relance industrielle », a indiqué la même source.
“Renault doit désormais prendre ses responsabilités et assumer les conséquences des décisions qui seront prises”, a ajouté l’entourage du ministre de l’Industrie démissionnaire Marc Ferracci.
Contacté, le Le groupe Renault n’a pas pu être joint immédiatement.
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