L’an dernier, les stations de ski du Québec ont investi 71,4 millions de dollars pour améliorer leurs activités hivernales, un montant comparable à celui de l’année précédente.
Les stations de ski du Québec ont maintenu leur niveau d’investissement malgré la saison catastrophique qu’elles ont connue en 2023-2024. Ce montant n’inclut pas les annonces récentes dans le Massif du Sud et au Mont-Sainte-Anne.
L’hiver dernier a été le plus chaud des 105 dernières années dans le sud du Québec, souligne Michel Archambault, auteur de la dernière édition duÉtude économique et financière des stations de ski du Québec.
Le chiffre d’affaires total des activités hivernales dans les stations de ski s’élève à 347 millions, en baisse de 5% par rapport à l’année précédente. Les revenus issus de la vente de billets de remontées mécaniques ont également reculé de 6%, à 227 millions.
Le nombre de « journées de ski » a baissé de 11 %, à 6 millions, le nombre d’abonnements et le nombre de billets vendus ont également baissé, en raison de la météo. Les deux périodes les plus profitables pour l’industrie du ski, soit les vacances et la relâche scolaire, ont toutes deux été gâchées par la pluie et le - doux, rappelle Yves Juneau, président-directeur général de l’Association des stations de ski. skier au Québec.
« L’industrie veut s’adapter »
Le réchauffement climatique est une nouvelle réalité qui fera augmenter les coûts et réduira la rentabilité des stations de ski, particulièrement celles situées dans le sud du Québec. Le maintien d’investissements importants «montre que l’industrie veut s’adapter», estime Yves Juneau.
Il existe encore 16 stations de ski au Québec qui ne disposent pas d’un système d’enneigement artificiel. Les autres estiment qu’il leur faudrait investir plus de 80 millions sur les deux prochaines années pour compenser le manque de neige.
Outre le changement climatique, les stations de ski doivent faire face à des actifs vieillissants à remplacer et à des difficultés de recrutement.
Le plus récent portrait de l’industrie indique également que 78 % des stations de ski actives au Québec sont rentables. L’industrie n’a pas connu de fermetures en série comme on l’a vu ailleurs, souligne Yves Juneau, ce qui est le signe que les entreprises sont bien gérées, selon lui.
«Les stations de ski privées ont de bien meilleurs gestionnaires qu’avant», constate également le fondateur de la Chaire de tourisme et professeur à l’Université du Québec à Montréal, qui suit de près l’industrie depuis 33 ans.
Michel Archambault constate que même s’il n’y a pas eu de fermetures en série de stations de ski, leur nombre a tout de même diminué. « Il y a 30 ans, ils étaient 116, et ces dernières années, leur nombre varie entre 70 et 75 », explique-t-il.
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