Unia s’oppose à l’apposition des pauses toilettes au travail

Unia s’oppose à l’apposition des pauses toilettes au travail
Unia s’oppose à l’apposition des pauses toilettes au travail

Discrimination au travail

Unia s’oppose à l’estampillage des pauses toilettes

Le syndicat a déposé une demande de conciliation auprès des autorités neuchâteloises pour dénoncer la pratique des pauses toilettes estampillées dans l’entreprise Singer.

Publié aujourd’hui à 9h29

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Unia a annoncé jeudi avoir déposé une demande de conciliation afin de faire cesser le tamponnage des salariés qui se rendent aux toilettes. Le syndicat a expliqué que cette pratique crée des inégalités entre les sexes.

Lors de l’annonce de la décision du Tribunal cantonal de Neuchâtel en septembre, Unia a adressé une lettre de mise en demeure à la société Singer, dans le but de mettre un terme à sa pratique. « Malheureusement, la réponse reçue de la société est plus que décevante. Elle nous oblige désormais à déposer une demande de conciliation auprès des autorités neuchâteloises compétentes», a indiqué le syndicat.

Unia juge que cette mesure est discriminatoire à l’égard des femmes au sens de l’article 3 de la loi fédérale sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Celui-ci interdit explicitement la discrimination indirecte, c’est-à-dire l’imposition de mesures dites neutres, mais qui ont un impact négatif plus important sur les femmes que sur les hommes.

Unia souligne ainsi que l’interdiction de discrimination s’applique à l’aménagement des conditions de travail, comme l’estampillage des pauses. “Le caractère discriminatoire de cette politique de tamponnage a également été reconnu par le Tribunal cantonal, qui a constaté le désavantage que cela représente pour les femmes qui doivent en moyenne aller aux toilettes plus souvent que les hommes”, peut-on lire dans le communiqué.

Pour aller fumer aussi

Le fabricant de cadrans Jean Singer, qui emploie près de 400 personnes et possède des sites à Boudry et à La Chaux-de-Fonds, a obtenu gain de cause en septembre contre la décision de l’Office neuchâtelois des relations et des conditions de travail. (ORCT). Le Tribunal cantonal lui a donné raison.

“Faire tamponner les pauses toilettes est la meilleure alternative en termes d’égalité”, a expliqué son patron Joris Engisch. Dans le détail, tous les salariés ont l’obligation légale de prendre au moins une demi-heure de pause à midi. De plus, l’entreprise propose 15 minutes de pause payante par jour, qui sont automatiquement comptées comme telles.

Le nombre de pauses n’est pas comptabilisé, mais pour chaque interruption de travail, que ce soit pour aller aux toilettes, fumer ou discuter, le salarié doit tamponner. Et Joris Engisch rappelle que la mesure date d’il y a une trentaine d’années.

ATS

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