Le gouvernement du Québec met fin au contrat du PDG d’Urgences-santé, François Charpentier, révélé La presseavant que l’information fasse l’objet d’un communiqué de presse. L’entreprise publique de services préhospitaliers, qui couvre les territoires de Montréal et de Laval, est sous étroite surveillance depuis le printemps.
En avril dernier, Québec a mandaté un vérificateur indépendant pour faire la lumière sur la gestion des opérations d’Urgences-santé. Il a souhaité examiner « en profondeur l’organisation du travail et l’utilisation des budgets ».
Le rapport de cet auditeur indépendant est toujours en analyse, selon le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé.
Le PDG d’Urgences-santé voit cependant son contrat résilié immédiatement, contrat qui avait débuté en avril 2022 et devait se terminer en avril 2027.
Le cabinet de Christian Dubé indique que le Conseil des ministres a nommé Patrick Liard, directeur général adjoint aux opérations d’Urgences-santé, pour remplacer le PDG sortant. « Cela garantira une transition saine », écrivons-nous dans une déclaration écrite. Si des corrections doivent être apportées suite à l’analyse complète du rapport, nous les apporterons. Ce qui compte pour nous, c’est le service aux patients. »
La semaine dernière, le Conseil des ministres a nommé Caroline Barbir – ancienne PDG du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et maintenant consultante – présidente du conseil d’administration d’Urgences-santé. François Charpentier occupait auparavant cette fonction, en plus de celle de PDG.
Le ministre de la Santé Christian Dubé avait prévenu le PDG d’Urgences-santé qu’il surveillerait de près son organisme dans une lettre qu’il lui avait fait parvenir en avril dernier.
Il a rapporté à François Charpentier qu’« une disparité importante » entre les « heures de service autorisées » et les « heures de service livrées » avait été constatée par ses équipes.
« Les rapports de situation que vous avez déposés au cabinet du sous-ministre, M. Daniel Paré, les 26 janvier et 9 avril 2024 démontrent un écart significatif de 111 913 heures d’interruption de service, représentant ainsi 20 % de vos heures de service autorisées. », a écrit Christian Dubé.
Une performance en deçà des autres services ambulanciers québécois. «Quand on compare votre organisation avec le reste du Québec, le nombre d’heures de services délivrés par Urgences-santé est beaucoup plus faible», souligne Christian Dubé dans sa lettre.