(Agence Ecofin) – Le déficit d’infrastructures en Afrique reste un obstacle majeur au développement. L’énergie, les transports et l’accès à l’eau potable font partie des secteurs les plus touchés. Selon la BAD, les besoins annuels en infrastructures se situent entre 130 et 170 milliards de dollars, ce qui laisse un déficit de financement important.
La Banque de développement d’Afrique australe (DBSA) et Axian Group ont officialisé leur intention d’investir dans le Fonds d’accélération des infrastructures Africa50 (IAF). Ce fonds vise à combler le déficit chronique d’infrastructures de l’Afrique, estimé entre 68 et 108 milliards de dollars par an, selon la Banque africaine de développement (BAD).
Lors de son premier clôture en décembre 2023, le véhicule dirigé par Vincent le Guennou (photo, centre), ancien PDG d’Emerging Capital Partners (ECP), avait levé 222,5 millions de dollars, grâce à la participation de 16 investisseurs institutionnels africains et d’un investisseur international. .
Avec ces nouveaux engagements, le fonds sur 12 ans entend mobiliser un total de 500 millions de dollars pour catalyser le financement de projets à fort impact dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’eau, des infrastructures numériques et sociales. Ces secteurs restent les plus touchés par un déficit de financement qui ne cesse de se creuser. En témoignent les données de la BAD : 43 à 53 milliards de dollars manquent chaque année pour l’eau, une priorité absolue. L’énergie, les transports et les TIC souffrent également, avec des déficits respectifs de 20, 16 et 3 milliards de dollars.
« La participation à l’IAF permet de collaborer avec divers investisseurs institutionnels pour mobiliser et mettre en commun de manière significative les ressources financières, l’expertise et les réseaux pour combler le déficit d’infrastructures sur le continent. » a déclaré Happy Mosako, PDG de DBSA.
« Nous devons accélérer les progrès […] Nous réaffirmons notre engagement à faire progresser les projets d’infrastructures transformatrices à travers le continent et à favoriser une croissance durable pour l’Afrique », a déclaré Hassanein Hiridjee, PDG d’Axian.
Ils rejoignent les 16 investisseurs institutionnels africains et la Société financière internationale (SFI) qui ont participé à la première clôture de l’IAF l’année dernière. Pour Vincent le Guennou, ces nouveaux engagements confirment la pertinence du nouveau véhicule Africa 50 : « en moins d’un an, nous avons démontré notre capacité à attirer des investisseurs institutionnels clés »
Fiacre E. Kakpo
Edité par Mahoudjro F. Vahid Codjia