Le registre public des établissements d’hébergement touristique du Québec disponible lundi

Le registre public des établissements d’hébergement touristique du Québec disponible lundi
Le registre public des établissements d’hébergement touristique du Québec disponible lundi

Le registre public des établissements d’hébergement touristique du Québec, qui sera enfin mis en ligne par Québec lundi, permettra aux municipalités d’être « plus agiles et plus rapides » dans la lutte contre l’hébergement touristique illégal. Mais pour Airbnb, le registre public constitue un danger pour la sécurité de ses hôtes. Quel changement apporte ce nouvel outil ?

La loi visant à lutter contre l’hébergement touristique illégal, en vigueur depuis septembre 2023 et adoptée quelques mois après l’incendie qui a tué sept personnes dans un immeuble du Vieux-Montréal, oblige les plateformes numériques comme Airbnb à vérifier les numéros d’hébergement. dates d’inscription et d’expiration liées à une attestation de chaque annonce qui y est affichée. Avant lundi, la disposition de la loi relative au registre public n’était toujours pas en vigueur.

Pour l’hébergement touristique de courte durée — moins de 31 jours — comme le propose Airbnb, c’est la Société de l’industrie touristique du Québec (CITQ) qui délivre les numéros de certificat d’enregistrement qui sont obligatoires pour toute opération d’hébergement touristique.

Selon -, le nouveau répertoire sera accessible gratuitement et de manière anonyme — contrairement à un service comme le Registre foncier du Québec — et permettra des recherches par numéro de certificat d’enregistrement CITQ, par code postal ou par municipalité.

Les utilisateurs pourront donc utiliser le registre pour vérifier eux-mêmes la légitimité des certificats d’enregistrement, mais c’est principalement entre les mains des inspecteurs de Revenu Québec — qui sont chargés de vérifier la légitimité des numéros de certificat — et des municipalités que le registre pourra être » un outil supplémentaire», estime Joé Deslauriers, président du caucus des municipalités locales de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

« Intervenir plus rapidement »

« C’est un registre qui nous donne quasiment en - réel le portrait de tous les départements touristiques que nous avons sur le territoire, aussi bien les résidences principales que les résidences de tourisme, les gîtes, les complexes hôteliers, etc. », explique celui qui est aussi maire. de Saint-Donat.

C’est notamment le travail des patrouilles, mises en place par les communes, qui pourront utiliser le registre afin de “mieux contrôler le recours aux locations de courte durée sur un territoire donné par exemple”, explique – il.

Pour « les petites communes qui n’ont pas trop de moyens, pas trop de personnel : d’un simple clic, nous avons accès à tous les hébergements touristiques. S’il y a un problème, nous sommes en mesure d’intervenir plus rapidement», ajoute M. Deslauriers.

Ce dernier déplore encore l’absence du « décompte des enquêteurs ou inspecteurs » de Revenu Québec suite aux demandes de l’UMQ d’avoir des « inspecteurs supplémentaires ».

Un problème de sécurité, selon Airbnb

Bien que les adresses des établissements soient inscrites au registre, selon les informations de -, les noms des établissements ou des propriétaires n’y figureront pas et il ne sera pas possible de faire une recherche par adresse.

C’est cet aspect qui dérange Airbnb, qui a pour politique de ne divulguer l’adresse exacte des établissements qu’une fois la réservation confirmée. « Exiger un annuaire public comprenant les adresses des résidents pourrait potentiellement mettre en danger la sécurité des hôtes et des invités au Québec », indique Airbnb par courriel.

« Notre approche des adresses […] aide les clients à protéger leur vie privée et leur sécurité, ainsi que celles de leur maison, et aide à éviter les problèmes de sécurité. Nos mêmes préoccupations s’appliquent aux registres publics qui exigent la publication d’informations personnelles sur un hébergeur et son adresse d’enregistrement », poursuit la multinationale.

Pour Derik Bareil, qui exploite plusieurs sites d’hébergement de courte durée via Airbnb, le nouvel annuaire « ne change absolument rien ». Selon lui, la plateforme Airbnb faisait déjà office d’une sorte d’annuaire avec « tous les logements à louer qui s’y trouvent ».

« Si le gouvernement le juge utile, tant mieux pour eux. Mais il n’en reste pas moins que quelqu’un qui fait de la location courte durée illégale, s’il veut être efficace, il apparaîtra sur des plateformes connues, comme Airbnb. Et les communes ont accès à Airbnb », ajoute-t-il.

Avoir son adresse dans le nouveau registre public n’inquiète pas non plus M. Bareil, qui explique qu’avec les politiques de remboursement et d’annulation en place, il est déjà possible pour les usagers — ou les inspecteurs — de faire de fausses réservations afin d’obtenir ce type d’information.

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